Château de Dissay dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Dissay

  • 70 Place Pierre d'Amboise
  • 86130 Dissay
Château de Dissay
Château de Dissay
Château de Dissay
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Château de Dissay
Crédit photo : De chaumont - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVe siècle, XVIIIe siècle, 4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les jardins (cad. AX 115) : inscription par arrêté du 21 août 1967 - Le château et ses communs (écuries) ; les douves avec leurs ponts (cad. AX 2, 3) : classement par arrêté du 9 mai 1989

Origine et histoire du Château de Dissay

Le château de Dissay, situé sur la commune de Dissay dans la Vienne, fut édifié à la fin du XVe siècle par Pierre d'Amboise sur un édifice antérieur et servit de résidence d'été aux évêques de Poitiers jusqu'à la Révolution de 1793. En 1434, Hugues de Combarel avait obtenu du roi Charles VII l'autorisation d'ériger en ce lieu un hôtel pourvu de murs, fossés, pont-levis, tours et autres fortifications. L'architecture appartient au style de la fin du gothique et au début de la Renaissance, avec des remaniements aux XVIIIe et XIXe siècles. Le plan primitif formait un vaste quadrilatère flanqué de quatre tours rondes aux angles ; deux côtés accueillaient le corps de logis, un troisième la collégiale et la porte d'entrée défendue par deux tours, le quatrième étant probablement réservé aux communs. L'ancienne collégiale fut démolie et remplacée par un mur de courtine orné de pinacles, et la chapelle de l'évêque occupait l'une des tours d'angle attenantes. L'ensemble est entouré de douves qui épousent le contour des tours d'angle et lui donnent de l'ampleur ; le pont sur les douves était autrefois une simple passerelle en bois servant de pont-levis. Durant la troisième guerre de Religion, l'amiral de Coligny prit le château d'assaut en 1569 et l'on distingue encore des traces de balles sur la tour nord. Certaines tours servaient de prisons ; l'abbé de Saint-Cyran y a notamment été détenu. Au XVIIIe siècle, la face sud fut supprimée pour ouvrir un accès direct vers des communs construits hors des douves, et une partie du bâtiment nord du XVe siècle fut remplacée par une construction comportant une galerie. Après 1850, le comte Fruchard engagea des travaux de restauration en réutilisant notamment vitraux et volets de la collégiale ; la partie centrale fut reconstruite entre 1900 et 1905 par l'architecte Ardion, qui remit en place la statue de Saint-Michel et l'écusson des d'Amboise à l'entrée. Le château, ses communs et ses douves ont été classés monuments historiques le 9 mai 1989, tandis que les jardins sont inscrits depuis le 21 août 1967. À l'intérieur, le donjon conserve de belles cheminées et un escalier en pierre ; de l'ancienne chapelle collégiale subsistent des piliers et des peintures murales du XVe siècle représentant le roi David, ainsi que l'emplacement du tombeau de l'évêque démoli pendant la Révolution. L'oratoire de Pierre d'Amboise, de plan rectangulaire voûté sur croisées d'ogives avec liernes et à chœur polygonal, est décoré de fresques illustrant la fontaine de miséricorde, thème courant à la fin du XVe et au début du XVIe siècle. Des panneaux de vitraux du XVe siècle provenant de la collégiale ont été remontés dans la galerie du XVIIIe siècle et racontent la vie du Christ. Les dépendances sont de style XVIIIe siècle, présentent des ouvertures dites « œil-de-bœuf » et des toitures à la Mansart ; les écuries et remises sont entièrement voûtées. La terrasse forme un jardin à la française entouré d'un parterre d'eau ; les vases sont copiés sur ceux du parterre de Latone à Versailles et les lions proviennent d'une villa d'Istrie. Le parc, qui comporte trois allées et des rond-points caractéristiques et est bordé par un canal, est présenté comme dessiné par Le Nôtre ou, à tout le moins, réalisé à sa manière ; le canal aboutit à un pavillon de style Louis XV utilisé comme salon de musique. Un escalier de pierre, aux lignes pures et d'inspiration Louis XV, complète l'ensemble.

Liens externes