Château de Droizy dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Droizy

  • 4 Rue de l'École
  • 02210 Droizy
Crédit photo : Faberventi - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction du donjon
XIVe siècle
Surélévation du donjon
XVe siècle
Propriété de La Hire
XVIe siècle
Construction du logis
1886
Destruction partielle
1980
Acquisition par Bachoud
1995
Protection des sols
1996
Classement du donjon
1997
Classement des remparts
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Ouvrage d'accès au donjon datant du XIVe siècle, avec sa porte ; vestiges de la porte fortifiée à l'est de l'enceinte ; murs d'enceinte et de soutènement, à l'exception des parties classées ; sols archéologiques du château médiéval (cad. B 257, 258) : inscription par arrêté du 15 mars 1995 Donjon ; murs d'enceinte et de soutènement au sud et à l'est de l'enclos castral (cad. B 257, 258) : classement par arrêté du 3 mars 1997

Personnages clés

Robert de Droizy Seigneur ayant ordonné la construction du donjon au XIIe siècle.
La Hire Compagnon de Jeanne d'Arc, propriétaire du château au début du XVe siècle.
Louis Bachoud Architecte ayant acquis le site en 1980 et conduit des projets de restauration.
Mouton Inspecteur général ayant validé la solution de restauration du donjon.

Origine et histoire du Château de Droizy

Le château de Droizy, dit ancien château, se dresse sur la commune de Droizy (Aisne), perché sur une butte près de l’église partiellement romane qu’il domine. Le donjon, d’origine attribuée à Robert de Droizy dans la première moitié du XIIe siècle, a été surélevé au XIVe siècle et atteint une hauteur d’environ 22 mètres. L’enceinte quadrangulaire, datée des XIVe et XVe siècles, entourait à l’origine cette tour. Un ouvrage d’accès au donjon, édifié au XIVe siècle, fut en partie détruit en 1886, année où la plus grande partie des vestiges subit également des destructions. Le logis seigneurial du XVIe siècle existe encore en débris, ayant été profondément remanié par la suite. Au début du XVe siècle, la seigneurie appartenait à La Hire, compagnon de Jeanne d’Arc, puis le domaine fut converti en exploitation agricole au début du XVIIe siècle. Tombé en ruine, le site a été acquis en 1980 par l’architecte et auteur Louis Bachoud. Les protections au titre des monuments historiques ont été mises en place par étapes : inscription des sols archéologiques par arrêté du 15 mars 1995, classement du donjon et de plusieurs éléments à la demande de Louis Bachoud en 1996, puis classement des murs d’enceinte et de soutènement sud et est par arrêté du 3 mars 1997. La Commission des Monuments historiques a accepté en 1997 un projet de restauration des remparts, des bâtiments d’habitat et de stockage tel que proposé par Louis Bachoud. La rénovation du donjon a fait l’objet d’une médiation conduite par l’inspecteur général Mouton, qui a validé la solution présentée par Louis Bachoud comprenant la conservation à l’identique des parements, la pose d’un toit en verre et l’installation d’un escalier hélicoïdal intérieur permettant l’accès du public au chemin de ronde. Aujourd’hui, le principal vestige est le donjon cylindrique, dont la structure conserve quatre niveaux voûtés desservis par un escalier rampant aménagé dans l’épaisseur du mur. L’accès se fait par une porte défendue par un assommoir percé au premier niveau, côté est ; le troisième niveau s’éclaire par des fenêtres en tiers-point. Quatre échauguettes sur culots, ouvertes en leur centre et formant bretèche, ornent le sommet, et des latrines sont accolées au sud dans un appendice rectangulaire. On relève enfin quelques débris du logis seigneurial et des vestiges des murs d’enceinte.

Liens externes