Château de Féneyrols dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Féneyrols

  • Le Bourg 
  • 82140 Féneyrols
Château de Féneyrols
Château de Féneyrols
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Façades et couvertures des bâtiments Ouest : inscription par arrêté du 16 février 1951

Origine et histoire du Château de Féneyrols

Le château de Féneyrols, dit aussi château de Capduelh, se dresse à l'extrémité est du village de Féneyrols, sur la rive droite de l'Aveyron, à flanc de coteau, protégeant le guet. Le lieu est attesté dès 1259 ; le château est mentionné en 1323 et de nouveau en 1338. Il a été édifié autour des XIIIe-XIVe siècles sur des substructures antérieures. À la suite du partage des biens de Raymond de Castelnau en 1338, la juridiction de Féneyrols revint en indivision à ses deux filles, Hélène et Hélix, épouse de Guillaume de Lafon. Pendant la guerre de Cent Ans, il passa brièvement aux mains des Anglais en 1362 avant d'être repris en 1363. Un terrier du XVIIe siècle décrit cinquante-sept chambres, pour la plupart situées dans l'aile nord, réparties sur plusieurs niveaux et de surfaces variant de 4 à 25 m2 ; en 1638 cinq chambres sont mentionnées dans le fort. Antoine de Rous, trésorier de France au bureau de Montauban, acquit la seigneurie en 1763 et qualifia alors le château de "grand château vieux et délabré". L'édifice a été reconstruit à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle sur les substructures antérieures. L'aile nord, le corps de bâtiment en bordure de l'Aveyron et la terrasse furent reconstruits vers 1869-1890. Le moulin, dont la partie inférieure paraît médiévale, porte la date de 1828 ; il fut partiellement détruit par une crue de l'Aveyron en 1930 puis reconstruit peu après par l'architecte Germain Olivier. Le château a également subi un incendie au XIXe siècle qui détruisit l'aile nord avant sa reconstruction. L'ensemble, remanié à travers les siècles, conserve néanmoins son caractère de fortification. Bâti à flanc de coteau, il exploite les différences de niveau : un passage inférieur s'ouvre sur la façade ouest et un passage supérieur sur la façade nord-est, tandis qu'un vaste escalier sur la façade est descend vers le sous-sol et relie ces communications. La façade nord et la façade ouest, de forme semi-circulaire, affichent un traitement fortifié avec mâchicoulis en pan de bois hourdé de tuf sur la façade nord-ouest. Plusieurs étages de caves et de souterrains descendent jusqu'au niveau de la rivière. Un escalier à vis se termine par un pigeonnier ; il devait servir de donjon ou de tour de guet. L'ensemble immobilier comprend aujourd'hui un bâtiment principal constitué de plusieurs corps disposés en demi-cercle ou en L, un ancien moulin, une terrasse en terre-plein, d'anciens fossés, un parc, une ancienne orangerie, un jardin potager, un chenil, des bâtiments agricoles disposés autour d'une cour et un pigeonnier. Les façades et les couvertures des bâtiments ouest sont inscrites partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du 16 février 1951.

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