Château de Filières à Gommerville en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Filières

  • Fillières Château 
  • 76430 Gommerville
Château de Filières
Château de Filières
Château de Filières
Château de Filières
Château de Filières
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Château de Filières
Château de Filières
Château de Filières
Château de Filières
Crédit photo : Mike3 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIe siècle, 2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le château, à l'exception des parties classées, et son parc : inscription par arrêté du 31 mai 1946 - Les deux salons et la salle à manger : classement par arrêté du 13 décembre 1947

Origine et histoire du Château de Filières

Le château de Filières, situé sur la commune de Gommerville en Seine‑Maritime, se compose de parties datées des règnes d'Henri IV et de Louis XVI : deux travées et une aile relèvent du XVIe siècle, le reste de l'édifice de la fin du XVIIIe siècle. Érigé sur le site d'une grande maison peut‑être élevée par Jehan de Filières après l'achat des fiefs du Bas en 1467, il prend place au cœur d'une cour d'honneur entourée de douves médiévales ; le château antérieur avait été détruit pendant la guerre de Cent Ans. Le domaine passe successivement aux mains de la famille Filières puis, par alliances, aux Le Canu, Chardon, Eudes de Catteville (marquis de Mirville) et, plus récemment, aux Hocquart de Turtot et aux Doublet de Bandeville, marquis de Persan, qui en sont encore propriétaires descendants. Vers 1599, après un incendie attribué au marquis de Villars, Catherine Le Canu fait construire un bâtiment de style Henri IV. À la fin du XVIIIe siècle, Louise‑Catherine Chardon de Filières et son fils Alexandre Eudes de Catteville font entreprendre la reconstruction de la demeure en pierre blanche, sur des plans attribués à Victor Louis ; les travaux, engagés à la fin des années 1760 (passation en 1767, exécution en 1768), n'affectent cependant pas la totalité de l'édifice et le pavillon gauche d'époque Henri IV est conservé, de sorte que la Révolution n'interrompt pas les travaux comme le suggère une légende. Durant la Seconde Guerre mondiale, des officiers allemands s'installent au château et font édifier dans le parc les vestiges d'une rampe de lancement de V1, dont le soubassement subsiste ; cette rampe n'a jamais été utilisée. Propriété privée ouverte à la visite, le château et son parc bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques, les deux salons et la salle à manger étant classés, et l'ensemble du site naturel lui‑même étant inscrit. L'architecture présente un mélange d'éléments des XVIe et XVIIIe siècles : façade en pierre de taille du XVIIIe siècle couronnée d'un fronton sculpté portant les armoiries des Eudes de Catteville de Mirville et des Chardon de Filières, escaliers et fenêtres d'époques diverses. À l'intérieur, l'enfilade des salons du rez‑de‑chaussée comprend un salon dit "chinois" décoré de peintures présentées dans des panneaux de lambris, et un second salon agrémenté de boiseries, pilastres, colonnes ioniques et stucs ; le grand salon présente des dessus‑de‑portes symbolisant les quatre arts, attribués au peintre Ingres (père). La bibliothèque conserve une importante collection d'ouvrages, parmi lesquels figurent les écrits du marquis de Mirville sur le spiritisme. Le parc à la française, planté de rhododendrons et d'arbres plusieurs fois centenaires, comporte une longue allée de hêtres dite "la Cathédrale", un colombier et une remise aux attelages visibles de l'extérieur. On peut aussi y voir la tombe d'Elisabeth Aspinwall, décédée le 12 octobre 1783 et épouse de William Neville Hart. Le château est régulièrement ouvert au public, qui peut y découvrir à la fois l'architecture, les salons décorés, la bibliothèque et les éléments du parc.

Liens externes