Château de Flixecourt dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style éclectique et baroque

Château de Flixecourt

  • 37 Rue Pierre Legrand
  • 80420 Flixecourt
Château de Flixecourt
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Château de Flixecourt
Crédit photo : APictche - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château ; grille d'honneur ; grand escalier de pierre à balustres avec son plafond peint ; pièces suivantes avec leur décor : hall d'entrée, grand et petit salons, grande et petite salle à manger, salle de billard, chambre-bureau, cuisine au rez-de-chaussée ; salle de bains, chambre de Monsieur, chambre d'angle, salle de bains adjacente au 1er étage ; façades et toitures des écuries (avec leur mur à balustres) et du château d'eau ; mur de soutènement à balustres cloturant parc le long C.D. 12 (cad. AC 45 à 47, 49) : inscription par arrêté du 28 avril 1980 - Le parc et le jardin (cad. AB 86, 88) : inscription par arrêté du 29 juillet 2013

Origine et histoire du Château de Flixecourt

Le château de Flixecourt, également appelé château de la Navette, se situe sur la commune de Flixecourt dans la Somme, au nord‑ouest d’Amiens. L’entreprise Saint, prospérant dans la seconde moitié du XIXe siècle, illustre le capitalisme paternaliste de cette époque et la famille Saint engage les travaux qui aboutiront au domaine. Jean‑Baptiste Saint envisage la construction d’une demeure plus conforme à son rang, mais il meurt en 1880 ; sa veuve, Stéphanie Zambaux, acquiert alors de vastes terrains en bordure de la route de L’Étoile et fait poursuivre le projet. L’architecte amiénois Paul Delefortrie fournit plusieurs projets ; la construction, estimée à plus de 800 000 francs, s’étend de 1882 à 1886, le gros œuvre étant terminé en 1884 et la décoration intérieure en 1886, date gravée sur la grille du portail. L’identité des maîtres d’œuvre du décor n’est pas établie ; on évoque cependant la possible intervention du sculpteur Alexandre Hesse ou du menuisier Labbé, collaborateurs de l’agence Delefortrie, et certaines verrières de pièces telles que la grande salle à manger, le billard et la salle de bains sont signées du peintre‑verrier Joseph Vantillard. Le parc paysager est, par tradition orale, attribué à l’ingénieur paysagiste Alphand. Leur fils Pierre Saint occupe le château de 1900 à 1943 ; il renonce en 1909 à un projet de jardin à la française, fait agrandir le logis en 1910 et porte la surface du domaine à 1,70 hectare en 1912, entièrement boisée. La propriété appartient aujourd’hui à une branche collatérale de la famille.

Le bâtiment, construit en brique et pierre, présente un parti architectural éclectique à dominante Louis XIII : corps de logis, avant‑corps saillant, pavillons en décrochement et hautes toitures à la française inspirées des châteaux de la fin du XVIe siècle. Côté jardin l’avant‑corps octogonal souligne la façade et une tour d’inspiration médiévale répond au pavillon nord‑est ; le décor extérieur comporte frontons à volutes, balcons reposant sur des consoles, mascarons et grotesques, témoins de l’éclectisme de la fin du XIXe siècle. À l’intérieur, le grand escalier de pierre à balustres et son plafond peint sont remarquables, de même que le vestibule, les grands et petits salons, les grandes et petites salles à manger, la salle de billard, la chambre‑bureau, les cuisines (rez‑de‑chaussée et sous‑sol), la salle de bains, la chambre dite « de Monsieur », la chambre d’angle et sa salle de bains attenante ainsi que les dépendances comme le cellier.

Par arrêté du 28 avril 1980, sont inscrits les façades et les toitures du château ainsi que la grille d’honneur ; à l’intérieur, le grand escalier de pierre avec son plafond peint, le hall d’entrée, les pièces de réception et plusieurs chambres et cuisines mentionnées ci‑dessus ; sont également protégées les façades et toitures des écuries et du château d’eau ainsi que le mur à balustres qui clôt le parc le long du chemin départemental n°12. Le parc paysager et le jardin, restés dans leur état d’origine, font l’objet d’une inscription complémentaire au titre des monuments historiques par arrêté du 29 juillet 2013 ; l’entrée se fait par une grille d’honneur en fer forgé ouvragé et le domaine est clos par un mur de soutènement à balustres.

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