Datation initiale du donjon Milieu du XIIe siècle (≈ 1250)
Première estimation de la construction de la tour-donjon, révisée ultérieurement.
Vers 1380
Construction du donjon
Construction du donjon Vers 1380 (≈ 1380)
Datation récente de la tour-donjon, rectangulaire et massive.
Fin du XVe siècle
Ajout tour d'escalier
Ajout tour d'escalier Fin du XVe siècle (≈ 1595)
Création d'une tour d'escalier et début des aménagements majeurs.
Début du XVIe siècle
Construction du logis
Construction du logis Début du XVIe siècle (≈ 1604)
Édification du corps de logis est avec des pièces voûtées.
XVIIe siècle
Réfection de la charpente
Réfection de la charpente XVIIe siècle (≈ 1750)
Travaux de réfection et élargissement des baies.
XIXe siècle
Rénovation intérieure
Rénovation intérieure XIXe siècle (≈ 1865)
Campagne de rénovation liée à un renouveau d'intérêt pour le Moyen Âge.
Début du XXe siècle
Ajout des écuries
Ajout des écuries Début du XXe siècle (≈ 2004)
Construction d'écuries de style néo-gothique au nord du château.
2015
Classement du château
Classement du château 2015 (≈ 2015)
Classement du château succédant à une inscription antérieure.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le château en totalité, y compris l'enceinte du bourg (cad. C 15, 17, 21 à 25, 85, 87, 1100, 1101, 1110) : inscription par arrêté du 26 mai 2004 ; Le château ou donjon, en totalité, tel qu'il est délimité par un liseré rouge sur le plan annexé à l'arrêté, situé 3 rue du Château, sur la parcelle n° 1101, figurant au cadastre section C : classement par arrêté du 1er septembre 2015
Personnages clés
Vianney Muller
Dirigea une étude archéologique du bâti pour mieux connaître le site.
Origine et histoire du Château de Fondremand
Du château médiéval subsiste surtout une puissante tour-donjon de plan rectangulaire dont une datation ancienne suggérait le milieu du XIIe siècle, mais les analyses récentes la situent autour de 1380. La tour comprend deux niveaux comportant chacun deux salles voûtées en berceau et un vaste volume libre où se distinguaient trois niveaux autrefois planchés ; ses dimensions sont d'environ 21 m sur 14 m. Elle occupe l'angle ouest d'une cour bordée à l'est par un corps de logis élevé à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, qui conserve plusieurs pièces voûtées sur croisée d'ogives et des cheminées monumentales. L'édifice a été partiellement réaménagé aux XVIIIe et XIXe siècles ; au début du XXe siècle, des écuries de style néo-gothique ont été ajoutées au nord. Au nord du château se trouve le Château-Gaillard, comprenant un logis du XVIe siècle et une grange du XIXe siècle, reliés au château au XIXe siècle par un quinconce de tilleuls, vestige principal d'un jardin potager. Une étude archéologique du bâti, dirigée par Vianney Muller avec le concours de spécialistes et des autorités locales, a permis de mieux connaître le site et d'identifier cinq grandes phases d'évolution du bâtiment. La deuxième phase correspond à la fin du XVe siècle avec la création d'une tour d'escalier ; la période moderne voit notamment une réfection de la charpente et l'élargissement de certaines baies. Au début du XIXe siècle, des interventions ont concerné les murs de refend et les planchers, puis, à la fin du siècle, une campagne de rénovation intérieure liée au renouveau d'intérêt pour le Moyen Âge a été menée. Le rapport précise qu'aucun élément fiable ne permet de rattacher la tour aux mentions documentaires attestées dès la fin du XIIIe siècle, qui semblent renvoyer à un édifice antérieur disparu. Les observations archéologiques soulignent des archaïsmes de construction — voûtement des deux premiers niveaux, assise des cheminées sur les murs extérieurs, escaliers intrapariétaux — qui expliquent les débats de datation. Les intérieurs sont assez bien préservés ; la tour a servi de résidence dans ses parties hautes jusqu'au XVIe siècle, puis paraît avoir été délaissée au profit d'autres bâtiments du site. La conservation des vestiges et l'occupation limitée à l'époque moderne offrent un édifice cohérent et homogène, qui a fait l'objet d'un classement en 2015, succédant à une inscription antérieure.