Château de Fougeret à Queaux dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style troubadour

Château de Fougeret

  • Fougeret
  • 86150 Queaux
Château de Fougeret
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Château de Fougeret
Château de Fougeret
Château de Fougeret
Crédit photo : Anthospace - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

limite XVe siècle XVIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le corps de logis en totalité (cad. A 182) : inscription par arrêté du 9 novembre 2010

Origine et histoire du Château de Fougeret

Le château de Fougeret, construit à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle, a été remanié au XIXe siècle dans un style néo‑gothique troubadour. Il se situe à Queaux, dans la Vienne, et apparaît dans les sources dès 1337. Son nom tiendrait d'une famille Fougères ou Fougeré, et la famille Frotier l'aurait édifié à l'origine. Élevé au sommet d'une falaise dominant la vallée de la Vienne, le site avait une fonction défensive au début de la guerre de Cent Ans. Conçu initialement comme un château champêtre à vocation féodale, il fut sous l'Ancien Régime un lieu de haute justice. À la Révolution, son propriétaire prit la fuite ; le château fut récupéré par Louis‑François Bonaventure, maire de la commune, qui y établit sa résidence. Une restauration menée sous le Second Empire par la famille Robin‑Médard lui donna l'aspect actuel. Au début du XXe siècle, sous la propriété de Paul Robain, il accueillit des rencontres et fêtes fréquentées par la haute bourgeoisie et l'aristocratie, notamment dans des milieux catholiques et royalistes. Classé au titre des monuments historiques en 2010, il fait l'objet d'importants travaux de rénovation depuis mars 2009 après avoir été laissé à l'abandon pendant près d'un demi‑siècle.

Perché sur une falaise de trente‑huit mètres, il domine la vallée et s'ouvre sur un parc de dix hectares qui longe la Vienne. Le parc, aménagé d'allées en étoile, comprend un arboretum d'essences du Nouveau Monde, comme des noyers américains et des séquoias géants. Le corps de logis, flanqué de trois tours rondes et d'une chapelle, est complété par deux tours indépendantes proches du bâtiment principal. L'intérieur présente des peintures murales et fresques, des plafonds à voûtains plats ornés de clés décorées et peintes, une mosaïque, des boiseries et une cheminée monumentale en pierre sculptée de style gothique. Un escalier en pierre au profil gothique, doté d'une rambarde en remplage de type Chambord, et des fenêtres à meneaux en pierre figurent parmi les éléments remarquables. L'édifice conserve aussi des vestiges médiévaux : bretèches, caves, sarcophages, une glacière et deux fenêtres à meneaux. La restauration du XIXe siècle, conduite par une famille bourgeoise, a élevé le bâtiment d'un étage, repensé la distribution et l'ordonnance des fenêtres et transformé l'intérieur en un ensemble sophistiqué, éclectique et résolument néo‑gothique.

Depuis 2009, les propriétaires rapportent des expériences qu'ils qualifient de paranormales et organisent, à partir de 2010, des soirées avec médiums et des nuitées spirites. Ils indiquent consacrer les recettes de la location des chambres aux travaux et réparations, la gestion étant assurée par une société commerciale plutôt que par une association à comptabilité publique. Le château a bénéficié d'une large médiatisation nationale et a fait l'objet d'un épisode de la série Netflix Jusqu'à l'Aube ; des enquêteurs sceptiques contestent toutefois la véracité des phénomènes rapportés. Des images diffusées montrent notamment une planche de ouija, l'escalier central, les escaliers menant à la cave, le premier étage et le jardin.

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