Origine et histoire du Château de Fresney-le-Puceux
Le château de Fresney-le-Puceux se situe dans la commune éponyme du Calvados, à environ 15 km au sud de Caen, près du Cinglais. L'édifice, bâti pour Pierre d'Harcourt entre 1578 et 1584, illustre l'architecture de la fin du XVIe siècle. On y relève les armes de Charles de Fiesque, deuxième époux de Gilonne d'Harcourt en 1643. Fresney-le-Puceux appartint à la maison d'Harcourt, branche de Beuvron, dont la descendance conserva le domaine jusqu'en 1837. La construction est liée à Pierre de Harcourt et à son épouse Gilonne de Goyon-Matignon, fille de Jacques II de Goyon-Matignon, qui fit édifier un château de conception comparable à Torigny-sur-Vire. Le fief passa ensuite à leur fils Jacques d'Harcourt, puis à la fille de celui-ci, Gilonne (1619-1699), puis, par mariage, à la famille de Guerchy, qui possédait le domaine jusqu'au XIXe siècle. Claude Louis François Régnier de Guerchy, lieutenant-général et ambassadeur à Londres, en fut propriétaire, puis sa fille Antoinette Marie de Régnier de Guerchy; à la mort de celle-ci le château fut vendu pour la première fois. Au XIXe siècle Charles Pierre Paul Paulmier en fit l'acquisition ; ses descendants le céderont en 1905 et il changera ensuite de mains à plusieurs reprises. Peu entretenu au XXe siècle, le château a fait l'objet d'une importante campagne de restauration et de remise en valeur après sa revente en 1982. Le domaine comportait un colombier mentionné sur le cadastre de 1808, aujourd'hui détruit, et l'aile ouest du logis a été détruite en 1944. Les bâtiments s'organisent autour d'une vaste cour de plan trapézoïdal, le château occupant un côté face au pavillon d'entrée, et la cour étant entourée de douves sèches qui séparaient jadis le logis de ses jardins. Le corps de logis est long et était autrefois flanqué, à chaque extrémité, d'un massif pavillon coiffé d'un haut comble en ardoise ; l'un de ces pavillons est tombé en ruines au XIXe siècle et a aujourd'hui disparu. L'ensemble des bâtiments subsistants est classé au titre des monuments historiques par un arrêté du 9 octobre 1930.