Origine et histoire du Château de Fressac
Le château, perché sur la colline de Castellas à 340 mètres d'altitude, occupe une emprise d'environ quarante mètres et ses ruines sont visibles depuis Monoblet, Anduze et Saint-Hippolyte-du-Fort. Le donjon, conservé sur trois niveaux, est construit en pierres à bossages appareillées et percé d'une porte à tympan monolithe surmontée d'un arc en plein cintre ; il pourrait dater du début du XIIIe siècle. L'esplanade intérieure est close par un mur d'enceinte préservé sur toute sa hauteur ; la présence de trous de boulins montre que cette enceinte a été surélevée au moins deux fois. Le chemin de ronde est bordé d'un parapet plein, percé d'embrasures de tir ayant subi de nombreuses reprises, et des consoles aux angles indiquent l'existence d'échauguettes malgré l'absence de tours flanquantes. L'entrée, de large ouverture avec une grande arcade à claveaux, semble être une adjonction postérieure. À l'intérieur, aucune habitation ne subsiste, à l'exception de deux salles voûtées dont l'une paraît avoir servi de citerne. Le site comporte des éléments défensifs tels qu'une barbacane, des poternes, des bretèches, des échauguettes et un assommoir ; c'était davantage un lieu de repli et de défense qu'une résidence, qualifié comme « le type parfait du petit château de refuge ». Le chemin carrossable d'origine est difficile à préciser, mais la voie reliant le château au hameau des Montèzes conserve des restes de chaussée et des murs de bordure. Le château daterait du XIIe ou du XIIIe siècle et serait l'œuvre des Bermond d'Anduze et de Sauve ; la tradition rapporte qu'il aurait hébergé Blanche de Castille. Durant la guerre des Camisards, au XVIIIe siècle, il a servi de refuge aux populations locales, notamment lors de l'attaque de la ville de Sauve en décembre 1702. Propriété de Joseph de Cadolle, il fut vendu en 1808 à Simon de Verdelhan ; la famille de Verdelhan des Molles l'a cédé à la commune de Fressac en 1992 pour un franc symbolique. Après une étude réalisée en février 2019, un arrêté municipal en date du 18 février 2019 interdit l'accès au public en raison du péril imminent lié notamment à l'effondrement d'une voûte.