Château de Fumel dans le Lot-et-Garonne

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de Fumel

Le château, initialement une forteresse, occupe un site stratégique dominant le Lot et le passage entre l'Agenais, le Quercy et le Périgord. Une tour relevant de la famille de Fumel est attestée dès le XIe siècle et des vestiges médiévaux, notamment une tour ou donjon du XIIe siècle, ont été intégrés aux campagnes de construction ultérieures. Le donjon du XIVe siècle conserve un escalier monumental à rampe en fer forgé. Le château médiéval, organisé sur un plan carré avec six tours, fut pris à plusieurs reprises pendant la guerre de Cent Ans ; au sortir du conflit Louis XI autorisa Bernard de Fumel à renforcer les défenses, entraînant des réaménagements défensifs au XVe siècle et la construction d’un logis à l’est du donjon. Au troisième quart du XVIe siècle, François, baron de Fumel, lança une importante reconstruction selon un plan en H autour de deux cours en terrasses ; G. Séraphin attribue ces travaux à Pierre Souffron II, ou éventuellement à Pierre Lescot ou Dominique Bachelier. Les travaux furent interrompus en 1561 après l’assassinat du baron et repris ensuite par des équipes locales ; seuls quatre des pavillons prévus furent édifiés et certains éléments anciens du donjon et du logis du XVe siècle furent réemployés dans l’aile centrale. Les terrasses bastionnées datent de la seconde moitié du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle. Une nouvelle campagne d’aménagements au XVIIe siècle menée par François‑Joseph de Fumel et Catherine d’Aulède transforma le parterre de jardins et recomposa la façade de l’aile centrale côté jardin, dont le rez‑de‑chaussée est masqué par les voûtes et les arcades d’un portique. Au XVIIIe siècle, Jean‑Georges de Fumel fit appel à l’architecte Jean‑Baptiste Chaussard pour redistribuer et agrandir le château et pour créer un nouveau jardin à partir de 1763 ; l’aile est et le pavillon nord furent achevés vers 1771. Aux XIXe et début XXe siècles, la famille Langsdorff poursuivit des travaux et des projets : la façade antérieure fut couronnée par une balustrade en 1882 et le portail de la basse‑cour restauré par l’architecte Léopold Payen autour de 1900; une balustrade de type Louis‑XVI posée au niveau du toit date du XIXe siècle. Les salons s’ouvrent sur une terrasse bordée de balustres de style Louis XIV qui repose sur des arcades et entoure les jardins ; des vestiges d’un logis ou d’une chapelle castrale et d’une tour médiévale sont incorporés aux constructions modernes. Après son acquisition par la commune dans les années 1950, le château fut affecté à des usages municipaux et accueille la mairie depuis les années 1960 ; il est inscrit au titre des monuments historiques en 1951. Le château de Fumel illustre par ses élévations et ses aménagements successifs la superposition d’époques, du site fortifié médiéval au château moderne.

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