Château de Gaston Phoebus à Mauvezin dans les Hautes-Pyrénées

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Gaston Phoebus

  • 10 Rue Château
  • 65130 Mauvezin
Château de Gaston Phoebus
Château de Gaston Phoebus
Château de Gaston Phoebus
Château de Gaston Phoebus
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Château de Gaston Phoebus
Château de Gaston Phoebus
Crédit photo : Thierry de Villepin - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Château et donjon de Gaston Phoebus : inscription par arrêté du 22 décembre 1941

Origine et histoire du Château de Gaston Phoebus

Situé dans les Hautes-Pyrénées, près de Capvern, le château et son donjon, souvent associé à Gaston Phébus, occupent un site habité depuis la protohistoire et transformé en castrum au Haut Moyen Âge. Un château fort a été édifié au XIe siècle par les comtes de Bigorre ; il a fait l’objet de reconstructions au cours du temps et revient ensuite à la famille de Béarn‑Foix, qui deviendra plus tard reine et roi de Navarre, puis passe à Henri IV. En 1373, Charles V envoie son frère, le duc d’Anjou, assiéger la place pour la reprendre aux Anglais : au terme d’un siège de six semaines, les assiégés se rendent lorsque la citerne est vidée. Le roi cède la demeure au comte d’Armagnac, que Gaston Phébus conteste ; il obtient finalement le château par le mariage d’un de ses fils avec Béatrix, fille du comte, et le restaure, faisant graver sur la porte d’entrée les armes et la devise « Jay belle dame ». Après le rattachement de la Bigorre au royaume de France et l’avènement d’Henri IV, le château tombe en déshérence, sert de carrière pour construire les maisons alentour et, à l’époque des ruines, la tradition locale évoque des sabbats tenus sur le site. Au XIXe siècle, M. Jubinal acquiert le monument en 1862 pour y créer un musée, projet interrompu par son décès ; en 1906 M. Ribal, maire de Masseube, en devient propriétaire, le restaure et fonde le musée gascon. Le château abrite aujourd’hui un musée historique et folklorique du Béarn et de la Bigorre et conserve la bibliothèque de l’Escòla Gaston Fèbus ; il a été inscrit au titre des monuments historiques le 22 décembre 1941.

Architecturalement, l’ensemble présente un donjon quadrangulaire adossé au flanc d’une enceinte rectangulaire. Aux angles, des contreforts très saillants portaient des ouvrages aujourd’hui disparus permettant le flanquement des remparts ; chacun des trois autres côtés est soutenu par un important contrefort remplissant la même fonction. Le donjon repose sur une base pleine constituée d’un béton de galets interrompu par des assises de briques, en général disposées sur trois rangs, appareil attribué à l’époque gallo‑romaine. La cour contient une construction voûtée qui a pu servir de citerne. Au‑dessus de la porte d’entrée, un écusson sculpté, encadré de feuillages frisés et de deux marmousets tête en bas, reprend les emblèmes héraldiques de Gaston Phébus et porte la devise centrale.

Le donjon atteint trente‑sept mètres de hauteur ; ses murs mesurent trois mètres cinquante d’épaisseur à la base et deux mètres au sommet, et sont en grande partie bâtis avec des cailloux roulés de l’Arros mêlés, par endroits, à des assises de briques. La chaux employée provient des carrières situées au nord‑ouest du château. L’enceinte forme un quadrilatère d’environ trente‑cinq mètres de côté et quinze mètres de haut, consolidé par sept contreforts et couronné d’un chemin de ronde large de deux mètres, tandis que les remparts sont pourvus de mâchicoulis.

Les travaux de restauration ont permis d’ouvrir le monument au public : deux salles vidéo présentent l’histoire du château et les opérations de restauration, tandis que six salles aménagées dans le donjon restituent des scènes de la vie quotidienne médiévale. Le château est accessible en visite libre tous les jours, toute l’année ; des visites guidées sont proposées quotidiennement en juillet et août et, sur réservation, toute l’année pour les groupes ; des journées à thème, des visites scolaires et des spectacles dominicaux en juillet‑août complètent la programmation. Sur des documents anciens, la carte de Cassini vers 1750 montre le château déjà en ruines, un dessin de Paul Gelibert date d’environ 1830 et une carte postale remonte à vers 1910.

Liens externes