Château de Gavaudun dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Gavaudun

  • 47150 Gavaudun
Château de Gavaudun vue aérienne
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Château de Gavaudun
Crédit photo : Bernardg - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XIIIe siècle
Période de remaniement
XIVe siècle
Surélévation du donjon
1793
Début des ruines
1795-1796
Vente et démembrement
1862
Classement du donjon
1987
Classement du château
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Tour : classement par liste de 1862 ; Le château, à l'exception de la tour déjà classée (cad. D 537) : classement par arrêté du 30 décembre 1987

Origine et histoire du Château de Gavaudun

L'ancien château, aujourd'hui en ruines, se dresse sur la commune de Gavaudun (Lot-et-Garonne) et est classé au titre des monuments historiques. Il est bâti sur un long éperon calcaire dominant de 40 m le vallon encaissé de la Lède, axe de circulation entre le Périgord et l’Agenais. La terrasse sommitale mesure environ 75 m de long pour 6 à 15 m de large ; au bout se trouve le donjon, qui fait face à un isthme retaillé et protégeait les bâtiments aujourd’hui disparus. Le château est mentionné au XIIe siècle ; il fut pris et démoli par l’évêque de Périgueux pour y chasser des brigands, puis reconstruit peu après. À partir de 1793 il tomba en ruine ; la vente et le démembrement durèrent entre 1795 et 1796, et la commune l’acheta vers la fin de 1796. Le site appartint successivement à plusieurs familles seigneuriales citées par les sources : Gavaudun, Baleinx, Durfort, Lustrac, d’Auray de Brie, de Belsunce puis de Fumel, ces transferts résultant d’alliances, d’héritages et de ventes. Les actes et témoignages montrent l’importance stratégique du château pendant le Moyen Âge et l’époque moderne, notamment durant la guerre de Cent Ans et les querelles religieuses qui ont suivi. Seule la tour ou donjon subsiste aujourd’hui ; les courtines conservées sont relativement minces pour des fortifications, de l’ordre de 50 à 80 cm d’épaisseur. L’élévation résulte de campagnes aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles : l’appareil du rez-de‑chaussée et du premier étage évoque le XIIe siècle, tandis que les étages supérieurs, plus soignés, datent du XIVe siècle et correspondent à une surélévation. Les descriptions diffèrent quant au nombre d’étages du donjon, cité alternativement comme ayant cinq ou six niveaux ; il mesure environ 25 m de haut selon les relevés. Le premier étage, accessible par un escalier taillé dans la maçonnerie, constitue une galerie de défense semi‑circulaire éclairée uniquement par des archères ; un niveau supérieur comportait des créneaux et la couverture reposait sur une charpente. L’entrée originelle du château se trouve dans une grotte située derrière l’actuelle mairie, ancienne dépendance bâtie au XVe siècle, et un escalier en colimaçon permettait de descendre jusqu’à la cour. L’accès au sommet du rocher se faisait anciennement par une échelle placée dans un puits vertical ménagé dans la roche ; le petit village s’est développé au pied de la falaise, le long de la rivière. La tour a été classée au titre des monuments historiques en 1862 ; l’ensemble du château, à l’exception de la tour déjà classée, a fait l’objet d’un classement par arrêté du 30 décembre 1987.

Liens externes