Château de Générac dans le Gard

Patrimoine classé Musée Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Générac

  • 19 Rue du Château
  • 30510 Générac
Château de Générac
Château de Générac
Château de Générac
Château de Générac
Crédit photo : Ravenclaw - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

milieu XVIe siècle

Patrimoine classé

Le château (cad. D 1086, 1089, 1090, 1078, 1080, 1619, 1620) : inscription par arrêté du 25 mai 1993

Origine et histoire du Château de Générac

Le château de Générac, situé dans le Gard en région Occitanie, présente une architecture de la Renaissance relativement rare dans la région. Selon la tradition, il aurait été fondé au XIe siècle et, au fil du temps, les terres passèrent des comtes de Toulouse au domaine royal, puis à Guillaume de Nogaret ; au début du XVIIIe siècle le grand prieuré de Saint‑Gilles était seigneur de Générac. D'autres recherches attribuent toutefois l'édifice à la moitié du XVIe siècle et le font construire sous l'autorité des prieurs Jacques de Manas et Géraud de Massas. Les prieurs de Saint‑Gilles conservèrent la propriété jusqu'à la Révolution ; en 1788 le château fut donné en fermage à Jacques Archinard, puis en 1791 le bâtiment et ses terres furent déclarés biens nationaux et vendus en de nombreux lots, vingt‑trois parts en étant mentionnées. Au XIXe siècle le château fut occupé par plusieurs familles. Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 25 mai 1993, il appartient aujourd'hui à la commune qui a engagé sa restauration ; une partie abrite le musée de la tonnellerie depuis 1995. En 2008 la restauration a été distinguée par le prix départemental des Rubans du Patrimoine.

Daté des XVIe et XVIIe siècles, le bâtiment présente des modénatures de baies typiques de la fin de la Renaissance et la date de 1545 est inscrite sur la tour sud‑est. L'intérieur a été peu modifié : certaines pièces conservent leur volume d'origine et des plafonds « à la française ». L'édifice se compose d'un corps principal long de 32 mètres, orienté sud‑nord, flanqué à l'est de deux tours d'angle circulaires d'environ douze mètres de hauteur et neuf mètres de diamètre. Côté ouest, une tour pentagonale adossée renferme un escalier à vis en pierre dont les parois portent les têtes ailées de trois des quatre évangélistes. Sur la façade ouest, un escalier polygonal en saillie marque l'entrée ; à l'est s'ouvrent de grandes baies à meneaux et croisées tandis que certaines fenêtres occidentales ont été en partie murées. Les baies sont encadrées par de fines colonnettes engagées posées sur des piédestaux, leurs chapiteaux étant sculptés de têtes d'anges et d'animaux, éléments qui témoignent des aménagements de la Renaissance. Une aile ouest, en retour d'angle au sud du corps principal, s'élève brusquement à son extrémité comme une tour ; sa salle de rez‑de‑chaussée, peut‑être autrefois consacrée, abrite aujourd'hui le musée de la tonnellerie.

Aucun vestige ne permet d'affirmer que le château fut pourvu de fortifications, si bien que sa fonction originelle reste incertaine : il a pu servir de demeure seigneuriale, de poste d'observation ou de péage sur les voies reliant Nîmes au port de Saint‑Gilles.

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