Château de Genillé en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Genillé

  • Le Bourg
  • 37460 Genillé
Château de Genillé
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Château de Genillé
Château de Genillé
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVe siècle, 1ère moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures, à l'exception de celles du bâtiment moderne prolongeant l'aile Nord : inscription par arrêté du 27 novembre 1951

Origine et histoire du Château de Genillé

Le château de Genillé, ancien logis seigneurial, est situé dans la vallée de l'Indrois, au sud du bourg de Genillé et au nord du ruisseau de Marolles. D'abord simple fief relevant de Montrichard, la seigneurie fut érigée en châtellenie en 1515 et réunie au domaine des Roches Saint‑Quentin. En 1483, Adam Fumée, médecin et conseiller de plusieurs rois, prit sa retraite à Genillé après l'avoir acquis, et c'est probablement à cette époque que le château fut construit. Le logis comprenait alors un bâtiment seigneurial, un second corps de bâtiment et une fuie ; Adam Fumée y installa une bibliothèque réputée parmi les plus importantes d'Europe. La famille Fumée conserva la maison jusqu'en 1602 ; en 1591 Madeleine, la dernière fille de Martin Fumée, épousa Jean de Menou, et la famille Menou transforma par la suite le lieu en demeure de plaisance. Le logis principal fut agrandi aux XVIe et XVIIe siècles, l'aile en retour apposée au nord de la façade orientale datant du XVIIe siècle et ayant été prolongée postérieurement. Au sud de la cour, une aile symétrique qui existait encore en 1840 a disparu à une date postérieure. En 1840 le baron de Menou vendit la propriété à Alphonse Bodin ; la famille Bodin la céda en 1901 à Anthyme Vénier, installé à Genillé depuis 1871. La demeure fut partiellement inscrite au titre des monuments historiques en 1951 ; elle passa par héritage à Pierre Chaumier en 1961, puis à son fils Bernard. Architecturale­­ment, le château se présente comme un grand corps de bâtiment à étage, avec, aux angles nord‑ouest et sud‑ouest, deux grosses tours cylindriques. Les angles nord‑est et sud‑est portent des échauguettes reposant sur des culs‑de‑lampe, et la façade orientale est marquée au centre par une tourelle d'escalier octogonale abritant une vis qui dessert tous les niveaux. La façade ouest est percée de fenêtres à meneaux et la toiture est couverte d'ardoises. La tour nord‑ouest s'ouvrait autrefois par une poterne, aujourd'hui partiellement murée, donnant sur un pont‑levis franchissant des douves presque comblées mais encore perceptibles. Une aile en retour, adossée en équerre à la façade orientale entre la tour d'escalier et le pignon nord, subsiste ; l'aile correspondante au sud a disparu. La fuie, couverte de tuiles plates et haute d'environ dix mètres, comportait au sommet huit travées de cinquante boulins chacune ; deux autres travées de même taille ont été détruites, la capacité totale étant de 500 nids. Cette fuie illustre la puissance de la seigneurie : au Moyen Âge le droit de construire une fuie appartenait aux seigneurs et le nombre de nids était en pratique proportionnel à l'étendue des terres, sans qu'une règle écrite n'ait jamais codifié ce rapport. Pour compléter la documentation, les travaux de référence consultés incluent le Dictionnaire des communes de Touraine dirigé par Jean‑Mary Couderc, Genillé... au fil des temps de Christophe Meunier, Vieux logis de Touraine d'André Montoux et La Touraine archéologique de Robert Ranjard, ainsi que les notices et portails en ligne comme Mérimée et les portails régionaux.

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