Château de Girecourt à Girecourt-sur-Durbion dans les Vosges

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Girecourt

  • 2 Allée du Château 
  • 88600 Girecourt-sur-Durbion
Château de Girecourt
Château de Girecourt
Château de Girecourt
Château de Girecourt
Château de Girecourt
Château de Girecourt
Crédit photo : Raphdvoj - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIe siècle, 1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Domaine en totalité, à l'exception de l'aile du début du XXe siècle doublant l'aile nord-ouest du château (cad. B 83 à 86, 254, 255, 71, 80 à 82, 73) : inscription par arrêté du 13 février 1997

Origine et histoire du Château de Girecourt

Le domaine du château de Girecourt-sur-Durbion, dans les Vosges, est une résidence seigneuriale fortifiée du XVIe siècle inscrite aux monuments historiques depuis 1994, avec une extension de protection couvrant l’ensemble du domaine le 23 février 1997. Le château a été érigé vers 1540 par Pierre, seigneur de Haraucourt, membre d’une des familles anciennes et nobles surnommées les Grands Chevaux de Lorraine. D’après une description de 1755, il se composait de « quatre grandes murailles flanquées de quatre tours dans les angles », entourées d’un fossé en eau ; une enceinte ponctuée de tours le protégeait à l’origine mais a disparu. Un parc jouxte l’édifice et a fait l’objet d’aménagements lors de transformations opérées au début du XIXe siècle. Au XVIIe siècle, une croix se trouvait aux abords du château et la chapelle castrale conserve des vestiges médiateurs de son usage religieux. Durant la guerre de Trente Ans, le château fut la résidence de Pierre de La Porte et de son épouse Françoise de Mercy, qui firent baptiser leurs deux enfants dans la chapelle ; à Pâques 1639, il subit un siège des troupes suédoises. La tradition rapporte que Henri de La Tour d’Auvergne, dit Turenne, aurait dormi à l’ombre du calvaire du domaine. En 1705 la propriété fut acquise par Jean-François Humbert, juriste au service du duc Léopold, qui prit les titres de baron en 1722 puis de comte de Girecourt en 1737 ; ses armoiries et celles de sa seconde épouse, baronne de Sérocourt, ornent la grille d’entrée en fer forgé. Par le mariage de leur fille Marguerite-Suzanne, le domaine passa ensuite à la famille des comtes de Bourcier de Villers, qui fit ériger en 1782 une colonne commémorative en l’honneur de la prise du fort Saint-Philippe à Minorque par le duc de Crillon ; cette colonne fut détruite pendant la Révolution, mais ses ruines demeurent visibles dans le parc, le long de la RD 420. Le dernier comte de Bourcier de Villers, Hubert Charles Ludovic, vendit la propriété en 1922 au docteur Lefèvre ; la fille de ce dernier céda le domaine à la famille Courtalon en 1994. Depuis cette date, sous la direction du docteur Thierry Courtalon, le château fait l’objet d’une restauration complète qui a permis la mise au jour de plafonds à caissons du XVIe siècle, considérés parmi les plus beaux de Lorraine, ainsi que la restauration d’une fenêtre à meneau et d’une fenêtre ogivale de la chapelle castrale. En 2012, l’association Vieilles Maisons Françaises a récompensé la qualité de la restauration par un prix de 10 000 €. La cour d’honneur présente une verrière contemporaine ; les façades ouest, est et sud, la colonne Crillon dans le parc, ainsi que la relation visuelle entre le château et l’église de Girecourt-sur-Durbion figurent parmi les éléments notables du domaine.

Liens externes