Château de Gisors dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Gisors

  • Place de Blanmont
  • 27140 Gisors
Château de Gisors
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Crédit photo : Baptiste ROUSSEL - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Château (restes) : classement par liste de 1862

Origine et histoire du Château de Gisors

Le château de Gisors, vestiges d'un ancien château-motte transformé en château fort, se dresse sur la commune de Gisors dans l'Eure, en Normandie. Construit entre la fin du XIe et le XIIe siècle sur une motte castrale, il associe un donjon polygonal primitif à une fortification plus vaste issue de campagnes de remaniement successives. Robert II de Bellême fit édifier la motte et le donjon initial en bois, qui fut ensuite remplacé par un donjon en pierre entouré d'une chemise, tandis qu'Henri II surhaussa et consolida la tour et que d'autres souverains aménagèrent l'enceinte basse et les tours. Par sa position dominante sur la vallée de l'Epte et à l'extrémité d'un plateau, la place contrôlait une ligne de châteaux frontaliers du Vexin destinée à défendre le duché de Normandie. Le site a connu de nombreuses mutations politiques : lieu de rencontres royales, objet de cessions et de reprises entre ducs de Normandie et rois de France, il passa entre les mains des Plantagenêt puis fut annexé par Philippe Auguste. Ce dernier fit édifier un donjon cylindrique, la tour dite du Prisonnier, ainsi que d'autres aménagements défensifs et résidentiels, tandis que le château perdit ensuite progressivement sa valeur stratégique. Privé de portée militaire, il servit de prison et, lors de la répression des Templiers, accueillit Jacques de Molay et trois autres dignitaires de l'ordre de mars 1310 à mars 1314. Conquis par les Anglais lors de la campagne du duc de Clarence en 1419 puis repris en 1449, il déclina et fut déclassé en 1591. Classé au titre des monuments historiques dès la liste de 1862, le site fait l'objet d'importants travaux de restauration depuis 2021. Le domaine appartient à la ville de Gisors ; son parc et ses promenades sont accessibles toute l'année et l'office de tourisme du Vexin normand organise des visites guidées. Le plan du château combine une motte d'environ trente mètres de haut surmontée d'un imposant donjon polygonal entouré d'une chemise à contreforts et une vaste enceinte basse d'environ 200 mètres sur 155 mètres flanquée de tours. La motte est protégée par un fossé en arc de cercle rejoignant les vallées et par un escalier monumental menant à une grande porte, tandis que l'enceinte basse, précédée d'un fossé, est bordée de tours telles que la tour du Diable et la tour du Gouverneur. La tour du Prisonnier, de plan cylindrique, s'élève au‑dessus des fossés et comprend trois salles voûtées superposées ; elle a servi de cachot et abrita plus tard les archives de la ville. La tour du Diable illustre l'apparition des tours cylindriques de flanquement à archères, commencée sous les Plantagenêt et poursuivie sous Philippe Auguste. À l'intérieur de l'enceinte sommitale se trouvaient une chapelle, une cuisine et un puits ; il subsiste quelques vestiges de l'abside romane de la chapelle Saint-Thomas-Becket pris dans le mur d'enceinte. Des caves souterraines ont été aménagées sous le château ; des fouilles et des recherches menées au XXe siècle, motivées par la légende d'un trésor templier, n'ont pas confirmé les découvertes alléguées et ont parfois fragilisé les fondations. La légende templière, amplifiée par des récits du XXe siècle, contribue à la réputation du site, mais le château n'a pas été construit par l'ordre du Temple, même s'il leur fut confié brièvement au milieu du XIIe siècle. L'esplanade a été transformée en jardin public et le site, avec ses promenades, est classé depuis 1940.

Liens externes