Château de Gordes dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Gordes

  • Place Genty Pantaly
  • 84220 Gordes
Château de Gordes
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Château de Gordes
Crédit photo : Jean-Marc Rosier) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par arrêté du 4 juillet 1931 ; Tour ronde du château : inscription par arrêté du 28 octobre 1949

Origine et histoire du Château de Gordes

Le château de Gordes, situé au cœur du village bâti sur un piton rocheux à environ 300 mètres d'altitude, est un vaste édifice quadrilatéral à tours d'angle d'époque Renaissance, doté d'un chemin de ronde et offrant une vue étendue sur le Comtat Venaissin et la vallée d'Apt. Gordes fait partie du Parc naturel régional du Luberon, dans le Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le château couronne le village depuis un millénaire et est mentionné dès 1031 par Guillaume d'Agoult, l'un des ancêtres de la puissante famille féodale qui fortifia les villages environnants. Ses successeurs le renforcent et, en 1123, il est qualifié de nobile castrum, unique appellation parmi les châteaux voisins. Au milieu du XIVe siècle, le donjon primitif est surélevé pour mieux défendre la place contre les incursions de Raymond de Turenne, d'Arnault de Servole et les pillages des Grandes compagnies. Assiégé sans succès pendant les Guerres de religion, il fut ensuite le fief des marquis de Simiane, puis des ducs de Soubise, et au XVIIIe siècle des princes de Condé. Reconstruit entre 1525 et 1541 par Bertrand Rambaud de Simiane sur l'éperon qui domine le village, il présente depuis cette époque une façade nord encore très fortifiée et une façade sud résolument Renaissance. Durant les XVIIe et XVIIIe siècles, ses propriétaires, souvent absents, n'apportèrent que peu de modifications. Vers 1789 les révolutionnaires s'en emparent sans le détruire. Au rez-de-rue s'ouvrit autrefois un café, visible sur des photographies du début du XXe siècle, dont les percements furent ensuite murés. Classé monument historique le 4 juillet 1931, sa tour ronde fut inscrite le 28 octobre 1949. Après avoir accueilli un musée consacré à Victor Vasarely de juin 1970 à mars 1996, le château abrite aujourd'hui l'office de tourisme et un musée de peinture consacré à Pol Mara. La mairie occupa longtemps le premier étage avant d'être transférée à l'ancien hôtel des Simiane pour disposer de plus d'espace. En plan, le château forme un rectangle allongé orienté est-ouest, avec trois tours d'angle et une quatrième insérée dans le mur nord ; une large échancrure dans le mur sud forme une cour carrée qui sépare les parties occidentale et orientale. L'angle sud-ouest est dépourvu de tour. La façade nord austère de la partie occidentale est flanquée de deux tours rondes à mâchicoulis hautes de 20 mètres et percée de deux étages de fenêtres, celles du rez-de-chaussée étant à traverse ; la couronne de mâchicoulis des tours sert de terrasse pour l'artillerie. La façade sud, tournée vers le soleil, présente échauguettes, deux étages de fenêtres à croisillon et un étage de fenêtres à meneau au sommet. Murs, tours et échauguettes comportent des bouches à feu réparties de façon judicieuse, et la tour d'angle sud-est, aménagée plus tard, combine bouches à feu et fenêtres de confort. Du sommet du château s'ouvre un vaste panorama. Le château conserve de nombreux éléments de style Renaissance : portes, fenêtres à croisillon, escaliers et, dans la grande salle du premier étage, une cheminée monumentale datée de 1541 encadrée de deux portes richement ornées ; la cheminée associe frontons, niches, pilastres, entablement et frise. Les treize niches de cette cheminée abritaient autrefois les statuettes des douze apôtres et celle du Christ, détruites à la Révolution. À droite de la façade sud, une porte voûtée en anse de panier ouvre sur la cour intérieure, dont la porte d'entrée présente un fronton et des pilastres en calcaire tendre usés par l'érosion. Un large escalier à vis conduit à la grande salle du premier étage, longue de 23 mètres sur 7, ornée d'un beau plafond à poutrelles. À la fin des années 1960, Victor Vasarely acquit le château pour un franc symbolique et en assura la restauration ; il y créa en 1970 un musée didactique qui regroupa 500 œuvres originales jusqu'à leur enlèvement définitif et inexpliqué en 1996. En remplacement du musée Vasarely, le château a accueilli de 1996 à 2011 une exposition permanente d'environ 200 œuvres de Pol Mara.

Liens externes