Château de Goutelas à Marcoux dans la Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Goutelas

  • Le Bourg
  • 42130 Marcoux
Château de Goutelas
Château de Goutelas
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Château de Goutelas
Château de Goutelas
Château de Goutelas
Crédit photo : Frédérique Défrade - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

2e quart XVIe siècle, 4e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, grande salle, chapelle (cad. A 1473) : inscription par arrêté du 10 novembre 1964

Origine et histoire du Château de Goutelas

Le château de Goutelas, situé à Marcoux dans la Loire, est un lieu patrimonial et culturel labellisé Centre culturel de rencontre. Son origine remonte à une maison forte médiévale mentionnée dès 1278, qui passa au XIVe siècle à la famille des Ecotay et dont subsistent les tours. En 1558 Jean Papon acquiert le fief et transforme la place forte en château de plaisance de style Renaissance, décoré sur le modèle de la Bastie d'Urfé ; son fils Louis achève les aménagements et commande probablement les peintures de la chapelle. Conservant son enceinte bastionnée, le bâtiment adopte un plan en H et une élévation régulière à travées, tandis que les douves, encore en eau au début du XXe siècle, ont depuis été comblées. À la fin du XVIIIe siècle, Philippe du Cros Papon de Montmars confie des travaux d’embellissement aux architectes Michel-Ange Dal Gabbio puis Michel Dal Gabbio : la toiture est reprise en toiture brisée, une façade à fronton est créée côté jardin et un escalier monumental est aménagé. Mis sous séquestre et pillé en 1794, le château revient ensuite à des héritiers puis passe à divers propriétaires ; vendu en 1860 aux frères Lagnier, il subit un déclassement progressif, la dispersion d'ornements et le morcellement du domaine. Après un abandon prolongé, il est acquis vers 1923 par un cultivateur, puis cédé symboliquement en 1961 à une association de sauvegarde qui organise la restauration à partir de 1962 grâce au bénévolat local. La grille en fer forgé du portail d'honneur a été réalisée par Raymond Subes en 1965. Le site fonctionne aujourd’hui comme centre culturel de rencontre avec hébergement, restauration et espaces de travail, et accueille concerts, spectacles, résidences d'artistes, expositions, colloques et séminaires, publics ou privés. Les façades, toitures, grande salle et chapelle sont partiellement inscrites au titre des monuments historiques depuis 1964. La propriété a été transférée en 1984 à un syndicat intercommunal, puis gérée par la communauté de communes du Pays d'Astrée à partir de 2005 et rattachée en 2017 à Loire Forez Agglomération ; l'association gestionnaire a rejoint le réseau des Centres culturels de rencontre en 2015. Implanté à flanc de coteau sur une plateforme quadrangulaire, le château offre un panorama sur la plaine et les Monts du Forez, dans un environnement boisé. Édifié en moellons de grès enduit avec des parties d’enceinte en pisé, il conserve des traces de faux appareil incisé et des toitures en tuiles creuses et en écailles vernissées, les toits de tours étant coniques. L’ensemble comporte six tours, une cour d'honneur au sud-est, une basse-cour au nord-ouest, une chapelle au rez-de-chaussée de l'aile sud-ouest près de la tour campanile et un colombier dans la tour est. L’accès se fait par un portail percé dans l’enceinte, encadré de pilastres cannelés et surmonté d’un fronton sculpté portant les armoiries de Jean Papon ; les grilles datent de 1965. L’intérieur a été largement remanié au XXe siècle, mais subsiste un escalier monumental tournant en maçonnerie avec rampe en fer forgé, attribué à Michel Dal Gabbio. La chapelle, de plan carré et éclairée par une baie en plein cintre sur le mur est, conserve un décor soigné à l’entrée avec colonnes à chapiteaux corinthiens et un entablement gravé de la devise latine « Non sic impii » ; urne et bénitier, dispersés au XIXe siècle, ont été restitués par l’association dans les années 1960. Les murs peints, dégagés lors d’une restauration en 2003, présentent une architecture en grisaille encadrant des Apôtres inspirée de gravures de Jérôme Wierix d’après Martin de Vos, et le plafond à caissons peint a été restauré au XIXe siècle et en 1970. Le château est par ailleurs associé au roman L'Astrée, où il est présenté comme la demeure du druide Adamas, et il est relié à la butte de Montaubourg par le « chemin de Bélizar » ponctué de bornes gravées d'extraits du roman. En 1966 Duke Ellington a soutenu le projet de restauration en donnant un concert enregistré sous le titre Duke à Goutelas ; une statue et un espace lui sont aujourd’hui consacrés, et une exposition retrace sa visite. D'autres artistes, comme le mime Marcel Marceau, se sont également produits au château, qui demeure un lieu vivant de création, de recherche et de rencontres.

Liens externes