Château de Grancey à Grancey-le-Château-Neuvelle en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Grancey

  • Château de Grancey
  • 21580 Grancey-le-Château-Neuvelle
Château de Grancey
Château de Grancey
Château de Grancey
Château de Grancey
Château de Grancey
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Château de Grancey
Château de Grancey
Château de Grancey
Château de Grancey
Crédit photo : GOOSSE Jean Marie - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

En totalité : le château, la terrasse y compris sa balustrade, la collégiale Saint-Jean l'Evangéliste, l'écurie ; les façades et toitures de la poterne et des bâtiments annexes, des maisons incluses dans les murs de clôture ; l'enceinte fortifiée : pont-levis, remparts, tours et courtines et leurs soubassements ainsi que les salles voûtées souterraines, les glacis, les deux grilles et les portails, les anciens jardins et les vestiges qu'ils contiennent, les sols et les murs de clôture (cad. C 204 à 209, 241 à 243, 250, 335 à 338, 493 à 496, 569, 575, 581 à 584) : classement par arrêté du 26 mai 2000

Origine et histoire du Château de Grancey

Le château de Grancey, situé à Grancey-le-Château-Neuvelle (Côte-d'Or, Bourgogne-Franche-Comté), occupe la pointe sud d'un éperon barré à l'extrémité méridionale du village. Dans son état actuel il date du début du XVIIIe siècle, bien que certaines sources le situent au XVIIe siècle. Des éléments de fortification remontent au XIe siècle et, selon l'abbé Courtépée, le château aurait été rebâti en 1193 par Ponce de Grancey, connétable de Bourgogne. En 1361 Eudes de Grancey y fonde une collégiale dont les privilèges sont approuvés en 1365 par le pape Urbain V; le 16 décembre 1363 Philippe le Hardi y date plusieurs mandats, dont l'un porte le sceau d'Arnaud de Cervole. En 1433 Guillaume de Châteauvillain, seigneur de Grancey, pille l'abbaye de Theuley; le château est alors assiégé par une armée bourguignonne conduite par Jean IV de Vergy et se rend au mois d'août. Démantelé, il revient à Bernard de Châteauvillain, frère de Guillaume, resté fidèle à la cause bourguignonne. En 1454 l'évêque Gui Bernard le fait saisir après que le sieur de Châteauvillain eut refusé de lui rendre hommage. En 1463 Thiébaut IX de Neufchastel lègue Grancey à son fils Claude. En 1587, Guillaume de Hautemer est comte de Grancey; en 1591, alors que le château est en guerre avec la Sainte-Union, le sieur de Vibray meurt en tentant de l'écheler, « comme il l'avait fait à Saulx-le-Duc ». Aux débuts du XVIIIe siècle le château est reconstruit et son enceinte rendue plus complète, couronnée d'une bande continue d'archères et de fenêtres de tir sur les courtines et les tours, tandis que le bourg est entouré d'un niveau de fortifications comparable. La collégiale Saint-Jean-Baptiste a été restaurée au XIXe siècle par l'architecte Sagot; ses vitraux ont été posés en 1880.

Le site est défini par une enceinte qui suit le profil de la roche sur la face est et par un puissant fossé séparant l'éperon du bourg castral. Près de la pointe sud se dressent une grande tour en fer à cheval et une petite tour carrée arasées au niveau de la terrasse; la face ouest est flanquée de deux tourelles rondes et une troisième tourelle, intégrée au chœur de la collégiale, occupe la face est. L'enceinte est occupée par un imposant corps de logis, souvent daté du XVIIe siècle, bâti contre la muraille occidentale, ainsi que par des bâtiments plus anciens alignés parallèlement au fossé, près de l'entrée. La collégiale, rebâtie au XVIIe siècle, possède une crypte qui occupe la tourelle sur la courtine. À droite se situent des communs couverts de tuiles vernissées noires et jaunes, qui rejoignent une tourelle symétrique sur la courtine. Au centre, la tour-porche présente une porte charretière et deux rainures pour les flèches du pont-levis, encore en service. Le fossé est à sec et clos par des murs à chaque extrémité.

Par arrêté du 26 mai 2000, le château, la terrasse et sa balustrade, la collégiale Saint-Jean, l'écurie, les façades et toitures de la poterne et des bâtiments annexes, les maisons incluses dans la clôture, l'enceinte fortifiée — pont-levis, remparts, tours, courtines et leurs soubassements — ainsi que les salles voûtées souterraines, les glacis, les deux grilles, les portails, les anciens jardins et leurs vestiges, les sols et les murs de clôture sont classés.

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