Château de Grateloup à Saint-Sauveur en Dordogne

Crédit photo : Dominique Robert Repérant - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire

Ancienne maison forte transformée, le château de Grateloup, situé à Saint-Sauveur dans le Périgord noir en Dordogne, fut la demeure de Maine de Biran, homme politique et philosophe, entre 1792 et 1824. La première mention du lieu date de 1460 sous la formule « Terr. voc. de Ostra Lop » ; une maison forte a précédé le bâtiment actuel. Le porche à mâchicoulis et le vieux mur d'enceinte, réaménagés au XVIIe siècle, peuvent être les vestiges de cette ancienne enceinte. Raymond de Faure de Lussas fit construire le premier corps de logis avec ses dépendances vers 1590. La seigneurie passa ensuite aux Bacalan, une famille protestante originaire de Castres, qui agrandit le domaine ; Timothée de Bacalan fit ajouter deux ailes au logis. Joseph de Bacalan, chevalier et président à mortier du parlement de Bordeaux, figura parmi les propriétaires du XVIIIe siècle. Par contrat du 14 juillet 1718 la seigneurie fut vendue à David d'Alba ; un partage familial conduisit ensuite à la transmission entre les d'Alba et la vente en viager à Joseph Deville, qui ajouta une aile au château. La seigneurie resta dans la famille Deville puis passa aux Robert de Taillefer ; par testament du 16 juin 1792 François Robert de Taillefert légua le château à son neveu Maine de Biran. Avant la Révolution, Maine de Biran servit dans les Gardes du corps du roi et fut blessé lors des événements des 5 et 6 octobre 1789 à Versailles ; il quitta Paris en 1793-1794 et s'installa au château de Grateloup qu'il fit réaménager. À sa mort, son fils Félix hérita du domaine et réorganisa le corps de logis ; la maison passa ensuite à Éléonore Maine de Biran, qui en devint propriétaire en 1879, et une chapelle fut construite en 1880.
Implanté à mi-hauteur au nord d'une colline dominant le vallon du Caudeau, le château s'atteint par une allée de platanes centenaires. La cour, encadrée par des communs, une chapelle et le logis, présente à l'arrière une façade du XVIIIe siècle donnant sur un jardin en terrasse et des prairies. Le logis a l'aspect d'une gentilhommière rustique : un corps central rectangulaire encadré par deux pavillons ; le pavillon oriental abrite la bibliothèque qui contient le bureau et l'écritoire du philosophe. L'aile sud du château a disparu.
Les façades et les toitures du château ainsi que celles du châtelet d'entrée sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 24 mars 1997, et le site comprenant le château et ses abords est inscrit depuis le 24 mars 1973.

Liens externes

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