Château de Graves à Villefranche-de-Rouergue dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Graves

  • 30 Côté de Graves
  • 12200 Villefranche-de-Rouergue
Château de Graves
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Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Château de Graves (cad. AI 8) : classement par arrêté du 28 novembre 1991

Origine et histoire du Château de Graves

Le château de Graves, situé à Graves sur la commune de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), est un édifice de la Renaissance lié à la fortune des exploitations de minerai de cuivre et à l'essor d'un riche bourgeois local. Après l'achat de la métairie de Graves en 1543 par Jean Imbert d'Ardennes, la construction du château s'est déroulée dans les années 1540-1550 : des travaux sont mentionnés en 1544, l'ouvrage est complété en 1553 et un marché avec le maître-maçon Guillaume Lissorgues est daté de 1554. Le plan est quadrangulaire autour d'une cour intérieure et l'édifice, davantage château de plaisance que forteresse, n'est pourvu d'aucune défense. Quatre tours rondes cantonnent l'ensemble ; la tour nord-ouest pourrait toutefois être antérieure : R. Laurière la rattache à la métairie construite par Raymond Calmette en 1468. L'aile nord, aujourd'hui inhabitable, comprend trois galeries superposées auxquelles s'appuie un portail triomphal à deux baies et ouvertures latérales. Les façades sont richement sculptées et présentent des ordres Renaissance superposés. Deux escaliers desservent les niveaux : un escalier à vis dans la tour nord-ouest et un escalier monumental dans l'aile est, flanqué de colonnes cannelées aux chapiteaux doriques, ioniques et corinthiens. La grande salle du rez-de-chaussée abrite une cheminée monumentale dont la hotte porte, au centre, un cartouche figurant un personnage nu tenant un fouet et un masque de la comédie, entourés de cariatides engainées ; les piédroits sont décorés d'atlantes engainés. Une chapelle ou oratoire carrée, au rez-de-chaussée de la tour nord-est, conserve des peintures murales à la détrempe sur le thème de la Passion du Christ ; ces décors semblent postérieurs à l'occupation protestante de 1562 et Raymond Laurière y voit une possible réaffirmation du catholicisme. Le château a été pris par les protestants en 1562 ; en 1581 Jean Imbert d'Ardennes y fut fait prisonnier et emmené à Cajarc. En 1616 il passe aux Pomairols, qui le conservent jusqu'à sa vente en 1846 aux missionnaires de l'ordre de Picpus ; ces religieux sont expulsés en 1905. Les façades sur cour et la cheminée de la grande salle ont été inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 12 octobre 1942, puis l'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 28 novembre 1991. De grands bâtiments du XIXe siècle flanquent le château et le domaine s'étend sur sept hectares. Propriété d'une congrégation religieuse depuis le milieu du XIXe siècle, le site, qui a servi de noviciat, de petit séminaire, d'internat et de foyer pour jeunes, a été mis en vente au début des années 2020. Avec le château de Bournazel et l'ancien château de Gages aujourd'hui disparu, Graves illustre les apports de l'architecture Renaissance dans le Rouergue.

Liens externes