Château de Gros-Chigy à Saint-André-le-Désert en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Gros-Chigy

  • Château de Gros-Chigy
  • 71220 Saint-André-le-Désert
Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
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Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
Château de Gros-Chigy
Crédit photo : GdeLaB - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures à l'exception du bâtiment moderne (cad. B 320) : inscription par arrêté du 26 octobre 1967

Origine et histoire du Château de Gros-Chigy

Le château de Gros-Chigy, situé sur la commune de Saint-André-le-Désert en Saône-et-Loire, se dresse à flanc de pente entre deux hameaux. Il est partiellement inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 26 octobre 1967 et demeure une propriété privée non visitable. Les bâtiments forment un quadrilatère irrégulier autour d'une cour centrale. L'entrée nord comporte une porte charretière et une porte piétonne, précédemment protégées par des ponts-levis et encadrées par deux grosses tours rondes percées d'archères-canonnières à leur base. Les courtines qui prolongent cette entrée sont coiffées d'un chemin de ronde pourvu de meurtrières. Le long bâtiment rectangulaire adossé à la muraille nord abrite au rez-de-chaussée une salle divisée en trois nefs de quatre travées, qui serait l'ancien auditoire de Saint-André-le-Désert. Une grange s'appuie sur le flanc est, et une conciergerie a été ajoutée à l'extrémité est du flanc sud au XIXe siècle. Des communs se succèdent le long du mur sud, flanqués à l'extérieur d'une tour carrée hors œuvre remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles, et ouvrant sur les fossés par une petite porte en plein cintre. Le corps de logis principal est adossé à la courtine ouest et porte, à l'angle sud-ouest, une grosse tour carrée en bel appareil régulier. Cette tour est couronnée de mâchicoulis posés sur consoles formant un chemin de ronde extérieur et défendue par une petite bretèche. Sous une partie du logis subsiste une cave voûtée de croisées d'ogives retombant sur de grosses piles rondes, malgré des défigurations du XVIIIe siècle. Le logis est flanqué d'une tour d'escalier carrée hors œuvre dont le mur conserve les fentes des balanciers d'une planchette ; une petite porte de cette tour est surmontée d'un cartouche armorié daté de 1570. À l'étage, des éléments de peinture au plafond sont perceptibles et remontent au XVIe ou au XVIIe siècle. Une petite tour carrée renforce le mur ouest, et au sud, entre le donjon et la tour carrée, une terrasse est soutenue par de puissants contreforts. L'une des plus anciennes représentations du château est un dessin de 1845 réalisé par Rousselot, inspecteur des Forêts, conservé à l'Académie de Mâcon. Sur le plan historique, le château a joué un rôle important entre 1171 et 1237 dans la soumission des grands féodaux. De 1361 à 1477, il a constitué un verrou très exposé sur la frontière contestée entre le comté de Chalon, rattaché au duc de Bourgogne, et le Mâconnais, relevant du roi de France, et il a subi au moins quatre destructions violentes. En 1435, Claudine de Vaux épousa Guillaume de l'Aubépin, qui rebâtit le château après qu'il eut été démantelé par ordre royal. Au début du XVIIe siècle, la terre passa, par les femmes, aux Rabutin; elle fut acquise en 1666 par les Champier, appartenait à Claude de Valadoux en 1748 et fut achetée en 1767 par Michel Ducret, officier aux Gardes-Françaises. Selon un procès-verbal de 1794, le château était en ruines ; vendu comme bien national, il fut adjugé à un acquéreur tenu de le transformer en ferme, puis passa successivement à M. Dauxois puis à M. Ducrot, la famille Ducrot laissant l'édifice se dégrader sous la pression révolutionnaire avant d'en reprendre l'entretien. Depuis le XIXe siècle, le château a fait l'objet de restaurations et de remaniements sous divers propriétaires successifs.

Liens externes