Château de Grosbois à Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Grosbois

  • Domaine de Grosbois 
  • 94470 Boissy-Saint-Léger
Château de Grosbois
Château de Grosbois
Château de Grosbois
Château de Grosbois
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Château de Grosbois
Château de Grosbois
Château de Grosbois
Crédit photo : Pruneau - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

4e quart XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Le château, à l'exclusion des parties classées : inscription par arrêté du 11 septembre 1933 - Les façades et toitures des communs entourant la grande cour du château (cad. C 184) : inscription par arrêté du 15 juillet 1964 - Les parties suivantes du domaine, selon les plans 1 à 3 annexés à l'arrêté : à Boissy-Saint-Léger : les façades et les toitures du château proprement dit, le pavillon nord-ouest des communs en totalité, la partie correspondant aux cinq travées est de l'aile nord des communs en totalité, la grille et les deux pavillons d'entrée (cad. AT 1) ; la stèle du fils du maréchal Berthier (cad. AR 3) ; la tour cynégétique Saint-Hubert (cad. AS 20) ; les parties du parc comprenant l'obélisque de la grande allée et la glacière (cad. AT 1 ; AP 13, 14, 23, 24 ; AR 3, 10 à 12 ; AS 6, 34, 41, 43, 44) ; les murs de clôture du parc encore existants (cad. AT 1 ; AP 2) ; à Villecresnes : la demi-lune (cad. AB 359) : classement par arrêté du 14 février 2014

Origine et histoire du Château de Grosbois

Le domaine du château de Grosbois, situé à Boissy‑Saint‑Léger dans le Val‑de‑Marne, est un ensemble en brique et pierre dominé par un logis principal flanqué de deux ailes en retour. De plan en U, il présente au centre un corps incurvé en exèdre, cantonné de pavillons de même hauteur et encadré de deux ailes plus basses, le tout implanté sur une plate‑forme rectangulaire entourée de fossés autrefois en eau et accessible par trois passerelles. La construction, commencée en 1597 par l’entrepreneur Florent Fournier pour Nicolas de Harlay, s’inscrit dans une influence attribuée aux œuvres de Jacques Androuet du Cerceau ; les travaux furent interrompus en 1599 à la mort de Fournier. Des parties agricoles à l’ouest existaient déjà avant 1616, année où le domaine fut vendu à Charles de Valois, qui fit achever les travaux sous la direction de l’architecte Jacques Thiriot avant 1640 et fit édifier le mur d’enceinte en 1623 ainsi que les deux ailes bordant la cour d’honneur. Au XVIIIe siècle, des modifications des ouvertures sont intervenues et le domaine connut plusieurs propriétaires riches et influents, parmi lesquels Samuel‑Jacques Bernard puis Chauvelin, qui érigea la terre en marquisat. Le château fut acquis en 1776 par le comte de Provence, puis passa en 1805 entre les mains du maréchal Berthier, qui transforma profondément le décor intérieur et fit édifier les pavillons et la grille d’entrée. Le premier étage conserve encore des éléments significatifs des différentes époques d’occupation : peintures murales attribuées à Horace Blanc (1625), dont l’attribution a été discutée, le salon Régence et des aménagements du maréchal Berthier au XIXe siècle, notamment la galerie des Batailles et le salon de l’Empereur, ainsi que la bibliothèque aménagée par son petit‑fils. Les origines du domaine remontent toutefois au Moyen Âge : des échanges avec l’abbaye Saint‑Victor sont mentionnés en 1190, la terre est qualifiée de cure en 1226 et le domaine royal a attiré des chasses princières, Jean II venant y chasser. Au XVIe siècle, les terres achetées à l’abbaye par Raoul Moreau furent apportées en dot à sa fille Marie lors de son mariage en 1575 avec Nicolas de Harlay de Sancy. Confisqué comme bien national à la Révolution, le château fut acquis le 9 novembre 1797 par Barras, puis vendu en 1801 au général Moreau ; Napoléon intervint ensuite pour le transmettre au maréchal Berthier, qui y dépensa des sommes importantes pour le décor, fit exécuter du mobilier par l’ébéniste Bellangé et y réunit de grandes toiles et sculptures commémoratives de l’Empire. Berthier agrandit le domaine pour en faire une chasse réputée, qui compta jusqu’à 5 600 pièces de gibier, et le château abrita en avril 1814 le roi de Rome ; la famille Berthier y demeura ensuite, Napoléon Alexandre Berthier y constitua une bibliothèque de plus de 3 000 ouvrages et son petit‑fils fut un collectionneur d’art moderne. Au XXe siècle, des réaménagements intérieurs furent entrepris vers 1930, avec des meubles signés Eugène Printz, et le château servit pendant la Seconde Guerre mondiale de siège à la Luftwaffe avant d’accueillir, à partir des années 1940, des tournages de films et de séries. Le 26 juillet 1962, la Société d’encouragement à l’élevage du cheval français acheta le domaine et ses 450 hectares pour y installer un centre d’entraînement ; depuis juin 2010, le château abrite un musée du trot présenté comme le plus important d’Europe. Le site bénéficie de protections au titre des monuments historiques : inscription en 1933 pour le château, classement en 1948 pour les façades et toitures du château, des communs, de la grille d’entrée, des pavillons et du parc, et inscription en 1964 pour les façades et toitures des communs.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.