Origine et histoire
Le château de Grünstein, situé 21, rue du Bas Village à Stotzheim (Bas-Rhin), est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1986. Des sources font état d’un premier établissement appelé Schollenhof (attesté en 1298) et parfois attribué à Otton de Stotzheim en 1163. Un nouveau château est mentionné en 1339 sur le même emplacement, appartenant alors aux comtes de Rechberg et désigné sous le nom de Steinerstock. L’édifice actuel remonte à 1574 : il conserve des vestiges de la Renaissance et la porte d’entrée porte cette date. Au XIXe siècle, le château a été remanié avec des adjonctions néo-gothiques ; une partie du corps de passage a été transformée en chapelle, la porte d’entrée portant la date de 1870, et une dépendance est datée de 1882. Le corps de passage, au débouché d’un des ponts, a été endommagé pendant la dernière guerre ; il n’en subsiste que la porte et une extrémité du bâtiment, avec réemploi d’éléments Renaissance et de dalles funéraires. Le site a successivement porté les noms de Schollenhof (1298), Steinernestock (1339) puis Pierre Verte ou Grünstein (depuis 1690). En 1690, après la guerre de Trente Ans, l’Alsace redevient française et le château est acquis par Claudius Le Laboureur ; il est ensuite vendu en 1741 au maréchal Jean Frédéric de Schwengsfeld. En 1789 il est occupé par le clerc Euloge Schneider, puis racheté en 1830 par la famille de Mullenheim qui y entreprend d’importantes rénovations. En 1918, le château est aménagé en casino pour les officiers de l’armée allemande ; les propriétaires actuels l’ont acheté inoccupé en 2009 et l’ont rénové pour l’exploiter en chambres d’hôtes.