Château de Guilguiffin à Landudec dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Guilguiffin

  • Château de Guilguiffin
  • 29710 Landudec
Château de Guilguiffin
Château de Guilguiffin
Château de Guilguiffin
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Château de Guilguiffin
Château de Guilguiffin
Crédit photo : CBre - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

milieu XVIIIe siècle, milieu XIXe siècle

Patrimoine classé

Le château et le parc, à savoir : les façades et les toitures du logis, l'escalier intérieur et sa rampe en fer forgé, les deux salons de part et d'autre du hall d'entrée (grand salon et salle à manger) ; les façades et les toitures des communs et de la chapelle (cour nord) ; la cour d'honneur avec sa clôture (cour sud) , ainsi que le pigeonnier, la fontaine, le bassin et le pédiluve à chevaux situés dans le parc (sud-est) , le jardin clos de murs à l'est du logis, les allées formant la patte d'oie avec leurs abords boisés à savoir l'allée sud-est jusqu'à la fontaine, l'allée est jusqu'aux vestiges archéologiques inclus, les allées sud, sud-ouest et ouest jusqu'au chemin périphérique desservant le hameau de Kernévez, le tapis vert et ses deux clôtures, l'allée d'arrivée au château y compris les deux piliers d'entrée placés en bordure de la route départemantale n° 784 jusqu'au hameau de Véloury et Le Cosquer, l'allée ouest en cours de reconstitution, la parcelle boisée au nord du château y compris le mur nord longeant la route nationale et les vestiges archéologiques qu'elle contient (cad. B 748, 750, 812, 96, 81, 82, 177, 178, 180, 181, 209, 210, 602, 609, 726, 732, 734, 739, 741, 743, 791, 793, 795, 797, 809, 813, 15, 20, 22, 28, 70, 71, 73 à 76, 85, 86, 93, 176, 545, 727, 733, 735, 744, 792, 794, 796, 811, 814, 829, 830, 831, 833, 100, 789, 21, 29, 798, 34, 31, 606, 608) : inscription par arrêté du 7 août 2002

Origine et histoire du Château de Guilguiffin

Le château du Guilguiffin occupe un site très anciennement habité, où, au XIXe siècle, on a mis au jour les vestiges de deux villages préhistoriques dans le bois environnant. L'un de ces établissements s'étendait des jardins du château à la ferme de Penancoët, près d'une voie gauloise ; l'autre, nommé Coat-An-Traon, a été en grande partie détruit lors de l'aménagement des avenues conduisant à la demeure au milieu du XVIIIe siècle. Un manoir médiéval est attesté dès le XIVe siècle et apparaît dans un aveu de 1540 comme la propriété de Guillaume de Tyvarlen ; la seigneurie a ensuite appartenu aux familles de Tyvarlen puis aux Plœuc. Au XVIe siècle le domaine passe aux Plœuc, qui y résident jusqu'au XVIIIe siècle ; Nicolas-Louis de Plœuc, conseiller au parlement de Bretagne, décide de remplacer le vieux manoir par une nouvelle demeure. À partir de 1750 il confie la direction des travaux à l'architecte Nicolas Pochic et fait construire le château entre 1750 et 1760, en utilisant en partie les pierres retaillées de l'ancien logis et d'autres édifices voisins. Le château, exemple d'architecture classique, se compose d'un corps rectangulaire flanqué de deux pavillons en légère saillie et présente une grande symétrie de fenêtres sur trois niveaux. La façade principale, orientée au sud et longue d'environ soixante mètres, donne sur la cour d'honneur ; la façade nord reprend la même composition en y ajoutant des tourelles et un pavillon pour l'escalier hors-œuvre. Le toit, couvert d'ardoise, est en long-pans et percé de lucarnes ; des cheminées et un escalier monumental en granite, orné de rampes en fer forgé, ponctuent l'intérieur. La distribution intérieure combine des solutions modernes pour l'époque, comme l'usage d'un couloir desservant les pièces du premier étage, et des éléments plus traditionnels hérités des manoirs bretons, tels que l'escalier hors-œuvre et les hautes toitures. Le rez-de-chaussée s'organise autour d'un vestibule dallé ouvrant sur des pièces en enfilade ; les boiseries d'origine et les poutres apparentes de la salle à manger et du salon ont fait l'objet de restaurations au XXe siècle. Les pavillons abritent des fonctions domestiques : à l'ouest, bureau, petite salle à manger, cuisine et accès à la cour des communs ; à l'est, cabinet, vestiaire et dépendances remaniés au XIXe siècle. Les communs, disposés au nord et à l'ouest derrière le château et formant un angle droit, entourent une cour intérieure ; ils comprennent écuries, étables, celliers, remises, granges et un potager clos de murets de granite. La chapelle, située dans la cour des communs à l'extrémité est, a succédé à une première édifiée au milieu du XVIIIe siècle et reconstruite en 1847 par la famille Conen de Saint-Luc ; elle est dédiée à l'Immaculée Conception et conserve plusieurs vitraux et un autel. Le domaine comprend aussi un colombier du XVIe siècle, implanté à deux cents mètres à l'ouest du château ; construit en granite avec deux murs concentriques, il contient plusieurs centaines de boulins et est couvert d'une coupole percée d'un oculus. Le colombier est classé monument historique. L'aménagement extérieur traduit le souci d'intégration paysagère : la cour d'honneur, ouverte sur le parc, est entourée de murets et d'une trentaine de piliers décorés de pots à feu et de sculptures représentant des scènes de chasse. Un grand tapis vert rythmé par deux clôtures semi-circulaires et la création d'une "patte d'oie" réalisée en même temps que le château structurent le parc, qui est parcouru par cinq allées convergeant vers la demeure. Le granite domine les matériaux du domaine, tant pour les murs que pour les éléments décoratifs et les murets, l'ardoise couvrant les toitures et le fer forgé étant employé pour les rampes d'escalier. La Révolution a entraîné des spoliations, et le domaine a ensuite été restauré par la famille Conen de Saint-Luc, qui fit notamment reconstruire la chapelle et entreprit d'autres travaux d'entretien. Certaines pièces architecturales de l'ancien manoir furent supprimées ou déplacées, comme l'ancien donjon supprimé en 1797 et des souches de cheminée et des gargouilles transférées au presbytère de Plozévet. Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 7 août 2002 et le domaine, aujourd'hui à usage privé, accueille des chambres d'hôtes.

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