Château de Hunebourg à Dossenheim-sur-Zinsel dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Hunebourg

  • Route forestière
  • 67330 Dossenheim-sur-Zinsel
Château de Hunebourg
Château de Hunebourg
Château de Hunebourg
Château de Hunebourg
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Château de Hunebourg
Château de Hunebourg
Château de Hunebourg
Crédit photo : Original téléversé par Denbert sur Wikipédia franç - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le château en totalité : la plate-forme assiette des constructions, tous les bâtiments y compris la porterie ainsi que la tour dite de la Paix et ses enclos, le puits, la citerne à filtration du grand rocher, tous les aménagements du petit et du grand rocher, la grotte d'amour en contrebas de la plate-forme, les bornes délimitant la parcelle, les sols ; à l'intérieur des bâtiments, les éléments mobiliers immeubles par destination (cad. 7 1) : inscription par arrêté du 22 juin 2007

Origine et histoire du Château de Hunebourg

Le château de Hunebourg se dresse sur un rocher gréseux à 425 mètres d'altitude, à l'ouest de Neuwiller-lès-Saverne, accessible depuis la vallée de la Zinsel. Le site, occupé depuis la protohistoire, a vu l'édification d'un premier château attesté au début du XIIe siècle et lié aux comtes et seigneurs de Hunebourg, avoués des abbayes de Neuwiller et de Honau. L'ancien château, de grande taille et double — un « vieux » château sur le petit rocher et un « nouveau » sur le grand rocher — n'est conservé aujourd'hui que par quelques vestiges en élévation datant des XIIe et XIIIe siècles. Au cours du Moyen Âge, la seigneurie passa aux Fleckenstein puis aux Lichtenberg et fut partagée entre plusieurs familles ; la place fut détruite par les Strasbourgeois en 1378, puis reconstruite, avant d'être progressivement abandonnée à partir de 1464. Vendue comme bien national, la ruine devint au début du XIXe siècle la propriété du maréchal Clarke, qui fit démolir le donjon médiéval, aménager le domaine en parc, faire édifier un pavillon de chasse en contrebas et aménager une « grotte d'amour » dans le parc. Après divers changements de propriétaires, Fritz (Friedrich) Spieser acquit le site en 1932 et confia à l'architecte Karl Erich Loebell la reconstruction du château dans un style néo-roman. Entre 1933 et 1944 furent réalisés plusieurs corps de bâtiments : la résidence de Spieser, portant la date 1834 et un écu aux armes des Hunebourg, une auberge de jeunesse franco-allemande, un bâtiment pour les invités avec logement pour domestiques, un petit bâtiment dans le fossé et un puits. L'entrepreneur Victor Bottlaender prit en charge les travaux et le sculpteur Alfons Rompel exécuta les sculptures. En 1937-1938 fut élevée la tour-donjon dite Friedensturm, pensée comme symbole de paix et d'amitié entre les peuples et en mémoire des soldats alsaciens et lorrains tombés pendant la Première Guerre mondiale. D'autres réalisations projetées — un Saalbau à vocation de chapelle et de salle de cérémonies, un Gartenhaus, une ferme et un Wagenhaus — ne furent pas achevées en raison de la guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le site accueillit des réunions d'associations autonomistes et devint un lieu de collaboration avec le régime nazi ; après la guerre il fut mis sous séquestre par l'État français puis attribué à la Mutuelle générale des impôts, qui l'aménagea en centre de vacances. Le château a ensuite servi d'hôtel géré par Vacanciel avant de redevenir propriété privée. L'ancien site médiéval et les constructions néo-romanes sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 22 juin 2007. Sur le plan architectural, peu d'élévations médiévales subsistent ; le vieux château était défendu par un mur-bouclier massif intégrant le donjon et accessible par un étroit escalier taillé dans le rocher, tandis que le projet de Spieser regroupe des bâtiments résidentiels et commémoratifs organisés le long de la plateforme rocheuse.

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