Château de Jossigny en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Jossigny

  • 7 D10
  • 77600 Jossigny
Château de Jossigny
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Château de Jossigny
Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Patrimoine classé

Les façades et toitures des dépendances (orangerie, écuries, communs, colombier et maison des lierres) ; le parc avec ses murs de clôture ; les façades et toitures de la maison de la Roberde et les deux allées du Levant et du Couchant formant la perspective de l'édifice ; le château : classement par arrêté du 23 décembre 1942

Origine et histoire du Château de Jossigny

Le château de Jossigny, de style rocaille et daté du XVIIIe siècle, se situe à Jossigny en Seine‑et‑Marne ; il fut réalisé en 1753 pour Claude‑François Leconte des Graviers par l’architecte Jacques Hardouin‑Mansart de Sagonne. La terre de Jossigny appartenait au Moyen Âge à Cyprien de Freil, qui la vendit le 4 novembre 1359 à Pierre d’Orgemont ; la propriété passa ensuite, le 25 juin 1574, à Jacques Robert et, par alliances, resta au sein de la même lignée jusqu’au XXe siècle. À la fin du XVIe siècle, Jossigny entra dans la famille des Bragelongue par le mariage de Barbe Robert avec Jacques de Bragelongue, puis, au début du XVIIIe siècle, il revint aux Leconte des Graviers par le mariage d’Anne‑Françoise de Bragelongue avec Augustin Leconte le 25 février 1704. À la mort d’Anne‑Françoise en 1734, le domaine échut à leur fils aîné Claude‑François, Augustin conservant l’usufruit jusqu’à son décès en mars 1752, moment où fut décidée la reconstruction du château du XVIIe siècle. Les travaux entrepris vers 1752–1753 furent confiés à Mansart de Sagonne, qui avait des liens avec la famille depuis 1745 et avait acquis d’Augustin une maison à Paris. La présence de Nicolas Pineau parmi les ornemanistes intervenus à Jossigny est également reconnue, notamment pour des motifs de décoration intérieure. L’inventaire après le décès de Claude‑François, en 1787, précise qu’il fit « reconstruire entièrement la Maison qui lui appartenait à Jossigny » et ne cite comme architecte que Mansart de Sagonne. À la mort de Claude‑François, le 15 septembre 1787, le château revint à son fils Claude‑Eléonor ; il passa au XIXe siècle par alliance à la famille De Roig et le baron Guy‑François en fit don à l’État en 1949 en conservant l’usufruit jusqu’à sa mort en 1975. Depuis lors, le château relève du Centre des monuments nationaux et de la conservation du château de Champs‑sur‑Marne. Le château, ainsi que les façades et toitures des dépendances, le parc et les allées, sont classés au titre des monuments historiques depuis le 23 décembre 1942.

L’édifice actuel conserve en grande partie la disposition du château du XVIIe siècle : trois pavillons pour le logis principal, flanqués de deux pavillons latéraux abritant la chapelle à gauche et la cuisine à droite, une cour bordée à droite, au sud, par une orangerie et à gauche par les écuries donnant sur la basse‑cour autour de laquelle s’organisent les communs. Pour les élévations, Mansart de Sagonne s’est inspiré des propositions publiées par Charles‑Étienne Briseux, en particulier des planches 25 et 29, qu’il a interprétées plutôt que copiées, adoptant les pans concaves et convexes qui caractérisent son goût. Le pavillon central, coiffé d’une toiture en pagode, et la décoration chinoise du salon du rez‑de‑chaussée rappellent l’intervention de Pineau ; le fronton brisé de l’avant‑corps, orné d’un œil‑de‑bœuf entre volutes, illustre le pittoresque rocaille. Si certains ont évoqué une influence allemande en raison des origines de l’épouse de Claude‑François, Mansart de Sagonne portait lui‑même des emprunts germaniques dans le cadre de ses fonctions auprès du duc des Deux‑Ponts. L’architecture témoigne d’une grande plastique, d’un jeu de saillies et de décrochements et d’une hiérarchisation des niveaux propre à la tradition Mansart. L’application du traité de Briseux se retrouve aussi dans la distribution intérieure : Mansart utilisa les planches 62–63 et 69–70, privilégiant le rez‑de‑chaussée et conservant, à l’étage noble, le long corridor longitudinal préconisé par Briseux. La marque de l’architecte apparaît enfin dans l’escalier principal, côté cour, dont les rampes en fer forgé renvoient aux réalisations antérieures de Mansart et de Pineau.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site des monuments nationaux ci-dessus.