Château de Jouqueviel dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Jouqueviel

  • Le village
  • 81190 Jouqueviel
Crédit photo : Thérèse Gaigé - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Tour carrée : inscription par arrêté du 13 juillet 1927

Origine et histoire du Château de Jouqueviel

Le château de Jouqueviel, situé à Jouqueviel dans le Tarn, ne subsiste aujourd'hui que par les vestiges d'une tour perchée sur un pic de gneiss. Cette tour, plantée sur un rocher étroit et accessible uniquement du côté du second fossé qui entourait l'ensemble, est entourée de quelques pans de mur encore visibles. L'édifice présentait quelques petites fenêtres et les restes d'un pilier à chaque angle. Les vestiges sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 13 juillet 1927. Un petit château plus récent a été construit à proximité. Le site, qui fait face au château de Roumégous, semble dater probablement du XIIIe siècle, bien qu'il ne soit mentionné qu'au XIVe siècle. Il est probable qu'une construction fortifiée antérieure occupait déjà cet emplacement stratégique. Le nom du village, Jouqueviel (jocal vielh), signifie "juchoir vieux" en occitan, en référence au château juché sur l'à-pic. De modestes proportions, l'édifice n'a vraisemblablement jamais été une résidence ; il aurait plutôt servi de tour de guet ou de fortification pour défendre le village, et la tradition lui attribue aussi l'usage de prison. Appartenant à la famille de Faramond, le château fut détruit lors des événements de la Révolution française : le 9 février 1790, une bande de paysans, projetant de voler les biens du baron Augustin-Alexandre de Faramond — alors résidant à Rodez — s'empara, pilla et détruisit l'édifice. De l'édifice originel ne subsiste qu'une petite tour rectangulaire de 4,5 sur 5,5 mètres, qui était l'ancien donjon ; elle est aujourd'hui très endommagée mais devait s'élever sur trois étages et possède des murs d'une épaisseur supérieure à un mètre. La plate-forme de gneiss, trop réduite pour un édifice plus vaste, accueillait quelques autres constructions et était ceinte d'un ancien fossé défensif ; selon la tradition, on y trouvait aussi un puits très profond, aujourd'hui comblé et perdu. La tour survivante domine un petit corps de logis rectangulaire en pierre, flanqué au nord d'une tour ronde arasée ; ce second château comporte quelques meurtrières pour arquebuses et ne semble pas dater du XIXe siècle.

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