Origine et histoire du Château de Joyeuse Garde
Les vestiges du château de Joyeuse Garde se trouvent au lieu‑dit Goelforest, à La Forest‑Landerneau (Finistère). Édifié sur l'emplacement d'un ancien château fort dont la fondation remonterait au VIe siècle, il est classé au titre des monuments historiques depuis le 6 octobre 1975. Depuis le XVe siècle, on l'identifie au château de Joyeuse Garde de la légende arthurienne. Selon la tradition, il portait autrefois le nom de « Douloureuse Garde », lieu d'exactions attribuées à des géants sanguinaires, avant d'être délivré par le chevalier Lancelot du Lac et renommé « Joyeuse Garde ». En 1548, le château est signalé comme ruiné. En 1844, le chevalier de Fréminville décrit des vestiges composés de quelques pans de murailles, de fondements affleurants, du pied des tours, de la circonvallation des fossés et de l'arcade ogivale du portail. Ces éléments permettent de reconnaître le plan du château, un carré allongé flanqué de cinq tours, une à chaque angle et une cinquième au milieu d'un des côtés. Il mentionne aussi un souterrain dont l'ouverture est presque entièrement bouchée. La dégradation du site n'est pas seulement imputable au temps : en 1342, les troupes de Charles de Blois, après l'avoir pris aux hommes de Jean de Montfort qui y tenaient garnison, firent démanteler le château et le mettre en ruines. Aujourd'hui, les ruines émergent à peine de la végétation et laissent apparaître l'entrée du souterrain, des portions de murs et l'emplacement de la porte.