Château de Joyeux dans l'Ain

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Joyeux

  • D61 
  • 01800 Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Château de Joyeux
Crédit photo : Benoît Prieur (1975–) Autres noms Nom de naissance - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le château de Joyeux en totalité avec son hall d'entrée équipé de son escalier d'honneur et de sa cheminée en pierre avec son trumeau ornée d'une tapisserie, le salon vert orné de boiseries et sa cheminée en pierre à trumeau orné d'un miroir surmonté d'une toile peinte, le grand salon avec sa cheminée en pierre à trumeau orné d'une toile peinte, ses stucs, ses boiseries et ses quatre meubles d'angle assortis à celles-ci, la salle à manger avec sa cheminée en pierre à trumeau orné d'une toile peinte, son vaisselier en alcôve avec ses boiseries de décoration, l'escalier de service, les toilettes du rez-de-chaussée, les vasques de pierre ainsi que les installations sanitaires et électriques d'origine, à l'étage partie nord-est la chambre rouge ornée de ses toiles de Gênes, à l'étage sud-ouest la chambre ornée d'un papier peint panoramique, les communs du château façades et toitures, le jardin régulier avec ses éléments de décoration, le parc et les parcelles sur lesquelles ils se trouvent (cad. A 233, 229, 232, 88, 223, 228, 225, 80, 226, 192, 85, 86, 224 : château, communs, jardin d'agrément ; pour le parc paysager, le périmètre de protection adapté retenu par la CRPS) : inscription par arrêté du 27 mars 2008 - Toutes les parties construites et non construites du domaine, en totalité (cad. A 233, 229, 232, 88, 223, 228, 225, 80, 226, 192, 85, 86, 224) : classement par arrêté du 3 septembre 2009

Origine et histoire du Château de Joyeux

La famille de Meillet-Montessuy, industriels de la soie, fit édifier le château de Joyeux comme résidence de plaisance, à l'initiative de Georges de Meillet-Montessuy, la conception résultant d'une collaboration entre l'architecte paysagiste Henri Duchêne et Fernande Eynard. Il s'agit de l'unique réalisation architecturale de Duchêne : plusieurs esquisses datent de 1897 et la construction s'acheva en 1902. Le château, desservi par une allée d'honneur qui longe les communs, présente un plan très irrégulier et des façades en briques et pierre de Villebois. Duchêne soigna également l'architecture intérieure : il dessina les cheminées du hall et de la salle à manger, on trouve un grand escalier en fer forgé, un salon orné de décors stuqués à motifs végétaux et des plafonds couverts de papiers peints d'origine inconnue. Le confort moderne est marqué par la présence de salles de bains et de WC équipés, ainsi que par des techniques récentes pour l'époque, comme la charpente métallique et le chauffage central à vapeur, tandis que de nombreuses grandes fenêtres valorisent la lumière et les vues. Le parc et les jardins, aménagés en 1892 avant le château, ont été organisés par modification des étangs et de la lisière des bois pour ouvrir quatre percées vers le grand paysage ; au premier plan se trouvent quatre parterres en contrebas de la terrasse. Les parterres nord et sud furent dessinés après 1920 par Achille Duchêne, le parterre ouest aurait été réalisé en 1938 par René Édouard André, et chaque axe met en scène prairies pâturées, terres cultivées, étangs et villages, avec en fond le paysage montagneux ; des bosquets cadrent les perspectives et un potager géométrique occupe le sud‑est. La propriété de 200 hectares, dont 15 aménagés, fut transmise à l'épouse de Georges de Meillet-Montessuy puis, à son décès en 1938, à la marquise de Barbentane ; aujourd'hui la belle‑fille de celle-ci, Marie‑France de Barbentane, habite le château et les dépendances accueillent trois gîtes. Le domaine est classé au titre des monuments historiques depuis 2009 ; en 2012 la paysagiste Frédérique Tezenas du Montcel a reçu le Prix rhônalpin du patrimoine pour l'aménagement des 15 hectares du parc. L'entretien du domaine est partiellement assuré par l'organisation d'événements, l'accueil en gîtes et chambres d'hôtes et l'activité piscicole ; le château est ouvert au public lors des Journées du Patrimoine et des visites guidées sont proposées toute l'année sur réservation pour les groupes à partir de dix personnes.

Liens externes