Origine et histoire du Château de Kéran
Le château de Kéran (également orthographié Kerran ou Kerdréan) se situe à Arradon, dans le Morbihan, en Bretagne, au lieu-dit Kerran, à environ 400 m des côtes du golfe du Morbihan et à 1,8 km au sud-ouest du centre-ville. Les éléments les plus anciens encore visibles sont la tour nord-est et la grange nord-ouest, qui remontent au XVe siècle, même si un premier édifice aurait pu exister dès le XIIIe siècle. Ces bâtiments, avec l'escalier et le couloir du bâtiment sud, forment une cour intérieure autour de laquelle se serait développé le premier ensemble. Au sud-est de cette cour subsiste le volume extérieur d'un pavillon du XVIe siècle ; le pigeonnier date également du XVIe siècle. La chapelle a été construite en 1730 pour Jean-Baptiste de Lannion et a été reconstruite au XIXe siècle. Le principal agrandissement du château est attribué à Jérôme d'Arradon, au début du XVIIe siècle ; il a ajouté un corps de bâtiment plus large pourvu de lucarnes. Les façades ont été remaniées et de nouvelles ouvertures percées jusqu'au XIXe siècle. Un pavillon de style Premier Empire, situé dans le parc à l'est, a probablement été bâti entre 1809 et 1816 pour Luc-Edmond de Stappleton, qui avait acquis la propriété en 1766. Les terres de Kéran sont le berceau de la famille d'Arradon, propriétaire jusqu'en 1640 ; le domaine passa ensuite à la famille de Lannion, puis fut acquis en 1766 par Luc-Edmond de Stappleton. En 1842 le château échoit à la famille Robien, puis, en 1852, il est acheté par le député-maire de Vannes François Jollivet de Castelot ; il appartenait par la suite aux familles Gouté de Gudanas et Laporte. Une pierre sculptée représentant une tête humaine et un écu à trois faces, encastrée au-dessus du linteau de la porte de la ferme au sud-est du logis (47°37′18″N, 2°50′44″O), est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 21 avril 1955. Les façades et les toitures du corps de logis ainsi que celles du pavillon isolé situé dans le jardin sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 2 mars 1973.
