Château de Kercadio à Erdeven dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Kercadio

  • Kercadio D105
  • 56410 Erdeven
Château de Kercadio
Château de Kercadio
Château de Kercadio
Château de Kercadio
Château de Kercadio
Crédit photo : XIIIfromTOKYO - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Manoir en totalité à savoir : le corps de logis central y compris les boiseries XVIIIe siècle, les communs est et ouest en retour d'équerre, les ruines de la tour-logis fin XVe siècle situées à l'extrémité sud des communs est, les ruines de la chapelle, l'ensemble des murs de clôture (cad. YC 20) : inscription par arrêté du 8 juin 1998

Origine et histoire du Château de Kercadio

Le manoir de Kercadio, situé à Erdeven dans le Morbihan, est attesté dans les réformations et montres de 1427 et 1481 et doit son nom à la famille de Kercadiou. À compter de 1466 et jusqu'à la fin du XVIIe siècle, la seigneurie appartient à la famille de Larlan, puis, au début du XVIIIe siècle, elle entre dans l'héritage des Gouyon de Vaudurant ; Jean-Louis Gouyon de Vaudurant, évêque de Saint-Pol-de-Léon, y meurt en 1780. Au moment de la Révolution le domaine est vendu comme bien national et appartient ensuite au marquis de Rougé ; il sert d'exploitation agricole jusqu'en 1976 avant de trouver une vocation plus festive.
Le château présente un plan de cour fermée qui intègre un corps de logis fortifié daté des années 1480-1490, probablement l'un des derniers donjons-résidences construits en Bretagne, et l'ancien manoir du XVIe siècle. La chapelle, d'origine XVe siècle, a été remaniée à l'époque moderne. L'ancien logis-tour, bâti sur des bases médiévales, remonte à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle ; ses cheminées superposées, ses ouvertures du rez-de-chaussée et les portes de la tour d'escalier — avec meurtrières pour armes à feu légères — témoignent de cette datation et correspondent sans doute à des aménagements liés aux conséquences de la Ligue. La façade ouest de ce logis a été remaniée au XVIIIe siècle par le percement de hautes fenêtres, dans l'esprit du nouveau logis élevé par les Gouyon de Vaudurant.
Le pavillon, nommé d'après la forme de sa toiture, a servi de cuisine, de buanderie et de logement pour les domestiques ; une carte postale du début du XXe siècle montre qu'il était encore couvert d'une charpente vers 1910-1920. Les communs est et ouest datent de la seconde moitié du XVIIe siècle. L'ancien logis est aujourd'hui très dégradé ; ces ruines, ainsi que l'ensemble des bâtiments, ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 8 juin 1998. L'inscription porte sur la totalité des bâtiments, notamment la chapelle au fond du parc, le corps de logis central avec ses boiseries du XVIIIe siècle, les communs est et ouest, les ruines de la tour-logis et l'ensemble des murs de clôture. L'orangerie et le colombier, aujourd'hui détruits en partie ou en totalité, figurent sur les plans cadastraux de 1811 et 1845. Parmi les personnalités ayant séjourné au château figure le duc de Penthièvre, Louis de Bourbon, en 1746.

Liens externes