Origine et histoire du Château de la Baronnière
Le château de la Baronnière se situe à La Chapelle-Saint-Florent, dans le Maine-et-Loire. Le domaine, connu dès le XVe siècle sous le nom des Froger, passa par alliances aux familles de La Roche en 1580 puis de Bonchamps en 1636. L'ancien logis, des XVIIe–XVIIIe siècles, comprenait un corps de logis carré flanqué de tours et de tourelles ainsi qu'un décor intérieur riche. Il fut incendié pendant la guerre de Vendée et détruit le 16 avril 1793 ; il ne resta alors qu'une tour carrée avec sa tourelle en encorbellement. La propriété fut mise en vente par les créanciers et achetée en 1801 par Jean-Joseph Arnous-Rivière, dont la famille en est toujours propriétaire. Jean-Joseph remit en état les bâtiments agricoles, fit établir une orangerie et des serres et restaura la cour carrée ; le domaine fut érigé en majorat en 1810. Dans les années 1850, Jules-Armand Arnous-Rivière fit édifier un nouveau château néo-gothique par l'architecte René Hodé et fit reconstruire une chapelle à partir d'une tour de l'ancien édifice. La chapelle, de style néo-gothique, conserve des vitraux du maître verrier Thévenet réalisés en 1846 et présente des traces de l'ancien château sur l'une de ses façades. L'intérieur du château s'organise autour d'un grand escalier d'honneur ; au rez-de-chaussée, salon et salle à manger sont ornés de lambris en chêne et de cheminées. Des blasons familiaux ornent le fronton et les tours. La cour carrée, qui comporte des éléments du XVIIe siècle et des réaménagements du XIXe siècle, a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1993 et sa restauration a débuté en 2010. La chapelle a été inscrite la même année à l'inventaire supplémentaire. Le château a été classé monument historique en 1995 et fait l'objet de travaux de restauration des toitures, des chenaux et des lucarnes depuis 2009. Le parc, aménagé au XIXe siècle sur près de vingt hectares selon un projet d'André Leroy, est classé « parc pittoresque » et a fait l'objet de restitutions paysagères. Le jardin potager actuel, dessiné par les propriétaires en 2011 à l'emplacement de l'ancien, couvre plus de 3 000 m² et rassemble quelque 150 espèces réparties en 500 variétés. Parmi les communs, certains bâtiments datent du XVIIIe siècle ; les écuries ont été transformées en boxes en 2004. Après une période de déclin au XXe siècle, la restauration du domaine a repris dans les années 1970 lorsque l'une des descendantes s'y est installée à l'année, et le château reste aujourd'hui la propriété et la résidence de la famille.