Château de la Bâtie à Vienne

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Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

1225

Construction du château

XIVe siècle

Abandon progressif

1450

Aménagements partiels

1538

Construction du bastion

1633

Démolition partielle

10 décembre 1926

Inscription monument historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château de la Bâtie (restes) : inscription par arrêté du 10 décembre 1926

Personnages clés


Jean de Bernin	Archevêque à l'origine de la construction du château vers 1225.
Louis	Dauphin ayant procédé à des aménagements partiels en 1450.
François Ier	Roi de France ayant fait ériger le bastion Saint-Anne en 1538.
Richelieu	Cardinal ayant ordonné la démolition partielle du château en 1633.

Origine et histoire du Château de la Bâtie

Le château de la Bâtie est un ancien château fort du XIIIe siècle dont les ruines se dressent à Vienne-sur-Rhône, dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 10 décembre 1926. L'enceinte de Vienne parcourt environ sept kilomètres sur les cinq collines de la rive gauche du Rhône, dont le Mont Salomon ; elle rejoint le fleuve au nord comme au sud, sans inclure ni protéger le quartier sud ni les quartiers de la rive droite. Ce rempart, large de 2,5 à 4 mètres et haut d'au moins 8 mètres, était percé de six portes et ponctué d'un très grand nombre de tours — cinquante-huit selon les récits — placées dans les vallées pour contrôler les routes d'accès ; il couvrait une superficie d'environ 200 hectares, mêlant zones urbanisées et non urbanisées. Des données archéologiques indiquent que les Romains avaient déjà fortifié le Mont Salomon et que les vestiges de ce fort romain furent réutilisés au haut Moyen Âge. La construction de la Bâtie est attribuée à l'archevêque Jean de Bernin, vers 1225. Le château servit de résidence aux archevêques de Vienne jusqu'au milieu du XIVe siècle ; avec le retour de la paix, ils délaissèrent progressivement cette résidence et négligèrent son entretien, si bien que la forteresse finit par être réduite au rôle de prison royale. Le dauphin Louis procéda à des aménagements partiels en 1450, puis François Ier, pour faire face à Charles Quint, fit reprendre les remparts de la ville et compléta la défense de la Bâtie par l'érection du bastion Saint-Anne en 1538. Très endommagé pendant les guerres de religion, le château fut partiellement rasé et mis hors d'usage en même temps que le fort de Pipet, à la suite d'un arrêt du conseil d'État du 26 janvier 1633 ordonnant la démolition des forts du Dauphiné sur l'ordre de Richelieu.