Château de la Baume à Prinsuéjols à Prinsuéjols en Lozère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de la Baume à Prinsuéjols

  • La Baume
  • 48100 Prinsuéjols-Malbouzon
Château de la Baume à Prinsuéjols
Château de la Baume à Prinsuéjols
Château de la Baume à Prinsuéjols
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Château de la Baume à Prinsuéjols
Château de la Baume à Prinsuéjols
Crédit photo : Jean-Marc PLANCHON - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Ensemble du château, à l'exception des parties classées (cad. C 67) : inscription par arrêté du 21 janvier 1963. Façades et toitures ; grand escalier à balustres ; pièces suivantes avec leur décor : au premier étage, chambre du Roi, chambre Régence et salle de billard ; au deuxième étage, cabinet de travail et chambre du grand César, grand salon, salle à manger, ainsi que la cheminée dite des Souvenirs (cad. C 67) : classement par arrêté du 11 février 1975. Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments de la ferme haute (cad. C 228) ; terrasses, jardin de fleurs, parc et allée verte avec leurs murs de soutènement (cad. C 66 à 69) : inscription par arrêté du 29 novembre 1995

Origine et histoire du Château de la Baume

Le château de la Baume, situé à Prinsuéjols en Lozère sur les hauts plateaux de l'Aubrac dans la terre de Peyre, est une construction imposante, austère à l'extérieur et richement décorée à l'intérieur. La plus ancienne mention du château remonte à 1275 et il dépendait de la seigneurie de Peyre, l'une des huit baronnies du Gévaudan. Après la destruction du château de Peyre, la baronnie s'installa définitivement à La Baume en 1632. Les troubles des guerres de religion ont marqué la région : des bandes commandées par Matthieu Merle pillèrent et massacrèrent des populations, puis l'armée royale dirigée par l'amiral de Joyeuse détruisit notamment le château et la forteresse de Peyre. La famille des Grolée succéda aux anciens seigneurs de Peyre et transforma La Baume au XVIIe siècle en résidence plus confortable. Sous Antoine de Grolée (aménagements vers 1630–1635) puis sous César de Grolée, dit « le Grand César de Peyre », des travaux prolongés aboutirent au château tel qu'il apparaît aujourd'hui, l'état actuel datant du début du XVIIIe siècle. Au cours de ces campagnes, on construisit les ailes nord et est flanquées de grosses tours d'angle, et en 1708 la longue façade sud, conçue pour évoquer Versailles, fut édifiée; une tour sud-est fut ajoutée pour rétablir la symétrie et deux pavillons orientaux fermèrent la cour intérieure créée par la nouvelle façade. L'extérieur conserve un aspect qui rappelle davantage les châteaux médiévaux que certains édifices contemporains de la fin du XVIIe siècle, tandis que l'intérieur a été largement aménagé et décoré aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le château conserve de nombreux éléments de décor intérieurs : la salle de billard est fermée par quatre portes en bois sculpté, le reste de la pièce ayant été réaménagé au XIXe siècle. La chambre du roi conserve une cheminée en bois datée de 1702 et la pièce voisine présente une boiserie blanche et or du début du XVIIIe siècle. Au second étage, le cabinet de travail, daté de 1714, évoque plutôt l'esthétique des décors Louis XIII : lambris peints composés de petits panneaux autour de tableaux mythologiques, grandes poutres ornées d'armoiries soutenues par deux angelots et décorées de rinceaux. La chambre dite du « grand César » a gardé une décoration naïve attribuée à 1680, avec une cheminée en bois imitant des poêles de faïence et des panneaux évoquant les carreaux de Delft; les poutres à la française sont peintes en camaïeu bleu et blanc et ornées de bustes, rinceaux et draperies. Portes, dessous et encadrements de fenêtres ont conservé des panneaux décoratifs d'époque; de grands panneaux à fleurs de lys datent du XIXe siècle. Le grand salon est riche en boiseries de style Régence; la salle à manger, agrandie lors de la construction de la grande façade en 1708, évoque les galeries prisées au début du XVIIe siècle; ses lambris ont été repeints au XIXe siècle et sont ornés de grandes toiles mythologiques, dont quatre principales de la fin du XVIIe siècle et trois près des fenêtres relevant d'un style lié à la peinture mythologique du XVIIIe siècle. La cheminée de cette pièce provient du château de Chanac et porte les armes des évêques de Chanac. La plupart des autres pièces et la chapelle ont été remaniées au XIXe siècle. Au XIXe siècle, le château fut acquis par le sénateur Casimir Mayran, qui entreprit des restaurations pour lui rendre son éclat; sa fille épousa un membre de la famille de Las Cases, qui en reste propriétaire. Il est mentionné que l'épouse d'Emmanuel de Las Cases est la sœur aînée de Valéry Giscard d'Estaing. Le château, qui se visite et accueille également des chambres d'hôtes, a été inscrit aux monuments historiques en 1963; d'autres éléments ont été classés en 1975 et les jardins ont été protégés en 1995. En 1970, le réalisateur Jean Valère y tourna le film Mont-Dragon, avec Jacques Brel. Situé entre Marvejols et Aumont-Aubrac, à 1 200 mètres d'altitude, le château de La Baume est présenté comme le château le plus élevé de France.

Liens externes