Château de la Bellière à Champfrémont en Mayenne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Bellière à Champfrémont

  • La Bellière
  • 53370 Champfrémont
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Château et aile de communs du XVIIe siècle ; façades et toitures des communs du XIXe siècle, douves ainsi que les jardins avec leurs clôtures (cad. ZE 51) : inscription par arrêté du 6 septembre 1995

Origine et histoire du Château de la Bellière

Domaine de la Bellière

Le domaine de la Bellière, château fort situé à Champfrémont dans le département de la Mayenne, est un édifice du XVIIe siècle. Il a été transformé à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle ; ces travaux, menés entre 1790 et 1813, sont attribués à l'architecte Delarue, parfois nommé La Rue. Les décors intérieurs relèvent des styles Directoire et Empire. Le fief relevait de la châtellenie de la Poôté. La plus ancienne mention de la Bellière date de 1478. Au XVIIe siècle, la famille des Portes y fit construire un logis, qui passa en 1695 en dot à la famille de Vaucelles de Ravigny. Emmanuel‑Alexandre de Vaucelles fit remanier le château durant la période citée. La chapelle Saint‑Hubert, dont la fondation prévoyait un service au château de Ravigny, était desservie en 1791 au château de la Bellière. Des auteurs anciens signalent le château et son parc : Hubert Jaillot mentionne un château et une allée plantée près du bourg, et Pierre‑François Davelu, en 1780, évoque "un château avec de belles avenues et deux étangs" ainsi qu'une chapelle. À la fin du XIXe siècle, il ne subsistait qu'un seul étang, alimenté par un affluent du Sarthon, et des douves étaient murées sur un côté de la cour d'entrée. Par héritage, le domaine passa aux Mery de Bellegarde, propriétaires également de la forêt voisine de Multonne. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 6 septembre 1995.

La famille de Vaucelles, originaire du Poitou, possède des archives importantes aux archives départementales de la Vienne et occupe la terre de la Bellière depuis le XVIIe siècle ; ses armoiries sont d'argent au chef de gueules chargé de sept billettes d'or, 4 et 3. Parmi les seigneurs et propriétaires antérieurs figurent Jean Bouchet, ancêtre des Bouchet de Sourches, qui acquit la terre de Pierre Briseul avant 1466, puis François des Portes, seigneur de Champfrémont ; sa fille Madeleine épousa en 1668 Guillaume Le Roy, seigneur de Cerqueil. Les épitaphes de François des Portes et de son père Guillaume se trouvent dans les fonts de l'église locale ; tous deux furent seigneurs de la Bellière. D'autres titulaires mentionnés sont Henri‑François de la Broise (chevalier, 1690), Emmanuel de Vaucelles (né en 1650), qui épousa en 1690 Marie de la Fournerie — inhumée dans l'église de Champfrémont le 18 mai 1726, deux ans avant son mari — et Emmanuel‑Guillaume de Vaucelles, décédé en juillet 1758. Françoise de la Motte, épouse d'Emmanuel‑Guillaume, vendit une maison à Laval en 1735 ; Alexandre‑René de Vaucelles, né en 1764 et marié le 31 juillet 1764 à Françoise de Logé, mourut à Champfrémont le 24 janvier 1774 en laissant deux enfants mineurs. Son fils, également nommé Alexandre‑René, encore mineur en 1783, épousa Henriette Le Forestier, fut maire de Champfrémont et mourut le 11 juillet 1827 ; son fils Louis de Vaucelles de Ravigny devint égyptologue et homme politique.

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