Château de La Berlière dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château de La Berlière

  • Le Château
  • 08240 La Berlière
Château de La Berlière
Château de La Berlière
Crédit photo : NEUVENS Francis - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et de sa ferme, ainsi que les deux cheminées situées au rez-de-chaussée du château et provenant de l'Abbaye de Belval-Bois-des-Dames (cad. ZY 131, 178, 179) : inscription par arrêté du 28 février 1984

Origine et histoire du Château de La Berlière

Le château de La Berlière, situé dans la commune éponyme des Ardennes, ressemble davantage à une folie du XVIIIe siècle qu'à un château fort. Il se trouve à la sortie du village, en direction d'Oches, dans la vallée de la Bièvre, affluent de la Bar. Construit en pierres jaunes, l'édifice est entouré d'un parc planté de tilleuls et de buis taillés. Le bâtiment présente un rez-de-chaussée nettement surélevé et un étage logé sous un comble à la Mansart. La façade est rythmée par cinq travées ; un perron à double volée, des pilastres plats et un fronton triangulaire surbaissé en marquent l'entrée. À l'intérieur, les cheminées proviennent, dit-on, de l'abbaye de Belval, et les cuisines ainsi que les communs occupaient autrefois des salles voûtées en soubassement. L'édifice a été bâti en 1740 par Mathieu de Fumeron, seigneur de La Berlière, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis et commissaire des guerres. Son fils émigra et la propriété fut vendue comme bien national. En mai 1940, le château servit de point de commandement au général Grandsard, chef du 10e corps d'armée, placé sous les ordres du général Huntziger, commandant la 2e armée. Le général Huntziger se rendit en inspection au château le 13 mai en fin d'après-midi, alors qu'un rapport de la 55e division d'infanterie informait Grandsard d'une percée allemande et de la traversée de la Meuse au sud de Wadelincourt. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1984. Les sources et études consultées comprennent des ouvrages d'Alistair Horne, Octave Guelliot, Philippe Seydoux et Suzanne Briet, ainsi que des notices et portails spécialisés tels que la base Mérimée et les portails consacrés aux Ardennes et aux monuments historiques.

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