Château de la Bréchinie à Grassac en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Bréchinie

  • La Brechinie 
  • 16380 Grassac
Château de la Bréchinie
Château de la Bréchinie
Château de la Bréchinie
Château de la Bréchinie
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Logis, ainsi que ses murs d'enceinte et l'ensemble des bâtiments inclus dans cette enceinte (cad. C 682, 684) : inscription par arrêté du 31 décembre 1993

Origine et histoire du Château de la Bréchinie

Le logis de la Bréchinie, manoir situé à l'est de la forêt d'Horte à Grassac (Charente), relevait de la baronnie de Marthon à hommage‑lige et acquittait une rente annuelle à l'abbaye de Grosbot. Peu d'éléments du château primitif subsistent. Le logis et sa chapelle sont attribués, selon les sources, soit au début du XVIIIe siècle — la chapelle ayant été bénie en 1726 —, soit au XVIIe siècle, lorsque la construction est parfois attribuée à René de Vassoigne. En 1793, le domaine fut mis sous séquestre comme bien d'émigrés. La famille Voissagne posséda la Bréchinie jusqu'à la fin du XIXe siècle ; elle passa ensuite, par mariage, à la famille Bodard de La Jacopière. Après le décès de Charles Bodard de La Jacopière en 1980, le domaine fut vendu et acquis par Marie‑France et Jean‑Luc Schreiner, propriétaires actuels.

Le corps principal comprend un logis rectangulaire flanqué de deux pavillons en saillie vers le sud‑ouest et bordé, vers le nord‑est, de deux ailes de communs en retour d'équerre qui délimitent l'ancienne cour d'honneur. L'ensemble est implanté au centre d'un rectangle ceint d'un mur de pierre, défendu par deux tours rondes aux angles sud‑ouest ; le mur est également cantonné d'une tourelle et d'une grosse fuie ronde. La longue façade est coiffée d'un toit mansardé couvert de tuiles et percé de cinq lucarnes, encadrée par les deux pavillons saillants. Au‑dessus de la corniche de la porte d'entrée de l'élévation sud‑ouest se développe un décor sculpté probablement du XIXe siècle.

Les intérieurs ont été profondément remaniés au XIXe siècle pour les boiseries, les plafonds en plâtre, les cheminées et les fenêtres, mais la salle à manger et la cuisine conservent leurs sols en pitchats. Au nord‑est du logis se dresse la chapelle en retour d'équerre. Une cave voûtée en berceau a été transformée en citerne et en glacière. À l'est se trouve la grange ; au sud‑ouest, le pigeonnier, qui a conservé son échelle tournante et daterait du XVIe siècle ; près de celui‑ci se situe une orangerie du XIXe siècle.

Le logis, ses murs d'enceinte et l'ensemble des bâtiments inclus dans cette enceinte — enclos, chapelle, pigeonnier, tour — ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 31 décembre 1993. Le domaine a servi de cadre au roman La Maîtresse servante de Jérôme et Jean Tharaud (1911).

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