Château de la Bussière à Loches en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de la Bussière à Loches

  • C.R. 47
  • 37600 Loches
Château de la Bussière à Loches
Château de la Bussière à Loches
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures, à l'exclusion de la tour d'angle Nord reconstruite au 19s (cad. AB 88) : inscription par arrêté du 1er août 1975

Origine et histoire du Château de la Bussière

Le château de la Bussière se situe sur la commune de Loches, dans le département d'Indre‑et‑Loire, en région Centre‑Val de Loire. Il occupe la partie ouest du territoire communal, à la limite des communes de Chanceaux‑près‑Loches et Mouzay, sur la pente d'un vallon formé par un ruisseau temporaire qui a entaillé le plateau. Le toponyme, attesté sous la forme Buxariae au IXe siècle, indique la présence de buis dans l'environnement au Moyen Âge. À la même époque, Buxariae dépendait de la viguerie de Dolus‑le‑Sec.

L'implantation actuelle du château remonte au XIIIe siècle ; il a fait l'objet de deux campagnes d'agrandissement et de restauration aux XVIe et XIXe siècles. La première propriétaire connue, citée en 1235, est Aglantine de Palluau, fille du seigneur de Montrésor. La famille de Maussabré posséda la Bussière du milieu du XVIe siècle jusqu'en 1936. À la fin des années 1980 puis dans la première décennie du XXIe siècle, le château appartint successivement à Jean‑Jacques Debout et Chantal Goya, puis à Chantal Bouvier de Lamotte. Les façades et les toitures du château, à l'exception d'une tour reconstruite au XIXe siècle, ont été inscrites au titre des monuments historiques en 1975.

Le logis principal, orienté nord‑sud, est prolongé vers l'ouest par deux ailes en retour d'équerre qui délimitent une cour intérieure. Une galerie ouvrant sur cette cour donne accès aux pièces du rez‑de‑chaussée. Chaque angle des ailes est ponctué d'une tourelle en encorbellement. L'angle rentrant entre le logis principal et l'aile sud abrite une tourelle octogonale contenant l'escalier desservant les étages.

En vis‑à‑vis, dans l'angle nord, se trouve une chapelle rectangulaire édifiée à la Renaissance et éclairée par de hautes baies en plein cintre ; six fenêtres en plein cintre, encadrées de pilastres et surmontées d'une frise ornée de médaillons, caractérisent son décor. Perdue sa fonction religieuse au XIXe siècle, la chapelle a été transformée en escalier lors d'un réaménagement intérieur complet. Sur le corps principal, certaines ouvertures et les lucarnes présentent des éléments stylistiques de la Renaissance.

L'aile méridionale conserve des traits gothiques, notamment une porte en tiers point et une échauguette à l'angle sud‑ouest ; trois autres échauguettes furent ajoutées à la fin de l'époque romantique. À l'angle sud‑est s'élève une grosse tour cylindrique pourvue d'un chemin de ronde et de mâchicoulis ornés de trèfles ; la tour qui lui fait pendant au nord‑est est une construction du XIXe siècle. L'extrémité de la façade nord a probablement été rehaussée et transformée en pavillon au XIXe siècle, lequel porte deux échauguettes destinées à créer un effet de symétrie différent de celui du XVe siècle.

Pour approfondir l'étude du monument, on peut se référer notamment aux ouvrages d'André Montoux, Vieux logis de Touraine, vol. I, et à La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre‑et‑Loire de Robert Ranjard.

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