Origine et histoire du Château de La Celle-Guenand
Le château de La Celle‑Guenand, en Indre‑et‑Loire, présente des éléments médiévaux et des remaniements postérieurs ; il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 11 juin 1943. Des vestiges montrent qu'il existait autrefois deux châtellenies, La Celle‑Draon et La Celle‑Guenand, regroupées à la fin du Moyen Âge, et des souterrains‑refuges médiévaux subsistent sous l'édifice. Les façades sont flanquées de tours d'angle dotées de mâchicoulis ; l'ensemble s'organise autour d'un plan en U cantonné de quatre tours rondes, complété par une tour carrée protectrice équipée autrefois d'un pont‑levis et entourée de douves. À l'angle nord‑est se dresse un donjon rectangulaire pourvu de mâchicoulis dont l'étage supérieur a été remanié au XVIIIe siècle lors de la réfection de la façade nord et des percements. Au sud‑est, un châtelet aux angles pourvus de tourelles en encorbellement est relié au corps principal par une galerie portée par deux arcades, et à l'est subsiste une tour polygonale relevant des moyens de défense. Sous la plate‑forme, des souterrains très étroits décrivent des lacets dans le rocher, interrompus par d'épaisses portes ; vers le fond, des chambres de retrait étaient approvisionnées en eau par une fontaine. Le château est peut‑être l'œuvre d'Antoine de Guenand, premier seigneur connu par un acte de 1422, et il a connu plusieurs campagnes de construction aux XVe et XVIe siècles. Une seconde campagne, qui pourrait dater du troisième quart du XVe siècle selon les comptes du château, a permis d'élever le châtelet d'entrée, les communs attenants, le pigeonnier, une tour d'escalier polygonale et la galerie reliant le châtelet à l'ancien logis. Au XVIIIe siècle, divers aménagements sont attestés : modification de l'étage du donjon, réfection de la façade nord et des percements ; après la suppression du pont‑levis on aménage en 1792 un escalier en vis dans la tour carrée. La chapelle des Genets, mentionnée en 1781, est désaffectée au XVIIIe siècle et le châtelet est transformé en écurie en 1787. La destruction probable de l'aile nord‑est est datée du XVIIe siècle, période liée à l'aménagement des caves de la contrescarpe. Au XIXe siècle, après le cadastre napoléonien de 1812, deux communs sont détruits puis remplacés ; on construit aussi de nouveaux communs, un portail et une fontaine, et un plan terrier est établi en 1842. Dans le parc subsistent deux serres datées de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle : l'une est en ruine, l'autre conserve une charpente métallique estampillée "Charpentier Frères Orléans". Les souterrains ont servi de refuge pendant les guerres de religion et la Seconde Guerre mondiale. Parmi les vestiges de l'architecture militaire se lisent des traces de pont‑levis sur la tour carrée, une herse au niveau du châtelet, des meurtrières et des bouches à feu, principalement sur la tour d'accès primitive. La seigneurie a successivement appartenu aux Guenand, puis à René de Coutance qui réunit les deux fiefs en 1570 ; la famille Coutance conserve le domaine jusqu'en 1780, qui passe ensuite aux familles Cantineau de Commacre puis Gaullier, ces derniers tenant la seigneurie jusqu'en 1789.
Devenir actuel
Le château de La Celle-Guénand étant situé dans un triangle entre Tours, Poitiers, et Châteauroux est le lieu idéal pour une escapade d'une nuit, ou pour un séjour dans un cadre agréable, en couple, en famille ou entre amis afin de savourer les richesses du Touraine Côté Sud, et de ses environs.
