Construction du pavillon XVIe siècle (≈ 1650)
Construction du pavillon principal et introduction de l'art de la Renaissance en Bretagne.
1702
Chapelle Notre-Dame
Chapelle Notre-Dame 1702 (≈ 1702)
Institution d'une chapellenie par Louis-Hercule de Francheville.
XVIIe siècle
Rénovation et ajout
Rénovation et ajout XVIIe siècle (≈ 1750)
Construction du grand escalier et de la façade nord, ainsi que du colombier.
1750
Boiseries Louis XV
Boiseries Louis XV 1750 (≈ 1750)
Ajout des boiseries de style Louis XV dans les pièces d'apparat et les chambres.
1834
Métairie du domaine
Métairie du domaine 1834 (≈ 1834)
Construction de la métairie figurant sur le cadastre.
1976
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1976 (≈ 1976)
Première inscription du domaine au titre des monuments historiques.
2013
Inscription complémentaire
Inscription complémentaire 2013 (≈ 2013)
Seconde inscription du domaine au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le château, à savoir : le logis en totalité ; le colombier en totalité ; l'orangerie pour ses façades et toitures ; les douves, l'avant-cour, la cour, les jardins, le mail en totalité ; l'avenue d'entrée et les esplanades bordant les douves, pour leurs sols d'assiette ; les deux allées et la partie boisée de l'ancien parc, pour leurs sols d'assiette (cad. A 151, 152, 156, 203 à 205, 206 pour sa partie non boisée bordant les douves, 293 à 296, 298, 300 à 302, 304, 645, 759, 762, 795) : inscription par arrêté du 19 septembre 2013
Personnages clés
François de Saint Amadour
Seigneur du château en 1513, lié à la qualité des vestiges en place.
Louis-Hercule de Francheville
Institue une chapellenie en 1702 pour la chapelle du château.
Origine et histoire du Château de La Chapelle-aux-Filtzméens
Le château du Logis se situe au lieu-dit du Logis, à l'ouest du bourg de La Chapelle-aux-Filtzméens, dans le nord d'Ille-et-Vilaine. La rivière de la Donac, affluent du Linon, coule à proximité et alimente les douves ; le canal d'Ille-et-Rance passe à environ deux cents mètres et on y accède par la route départementale D13. À l'époque où Jean Sans Terre faisait détruire les dépendances du diocèse de Dol, la construction d'un édifice laïc près du prieuré de la Chapelle-aux-Filtzméens est entreprise pour offrir une protection aux moines ; la chapelle avait déjà subi des destructions. L'origine du site reste mal connue : une motte pourrait avoir présidé à l'établissement du château actuel, ce que rappelle la toponymie puisque deux parcelles à l'ouest de l'entrée conservent le nom de « le pré des mottes ». L'ensemble du château actuel est principalement daté des XVIe et XVIIe siècles, avec un pavillon du XVIe siècle, et a été remanié au XVIIIe siècle (1750), période à laquelle datent les boiseries de style Louis XV. Le logis présente des vestiges anciens dans sa partie orientale, notamment une cheminée monumentale située dans la partie basse, tandis que des différences d'appareillage indiquent une reconstruction de la partie occidentale. Des encadrements de baies et un décor de la Renaissance semblent avoir été réutilisés sur la façade principale ; ces travées, aux ordres nettement affirmés, témoignent de l'introduction de l'art de la Renaissance en Bretagne. La seigneurie appartenait en 1513 au sieur de Saint Amadour, sans doute François de Saint Amadour, et la qualité des vestiges en place pourrait être mise en relation avec cette famille. Si les dates précises des reconstructions restent mal définies, l'étude stylistique situe une campagne au début du XVIIe siècle : le grand escalier à rampe sur rampe et la façade nord plus austère datent de cette période. Parmi les éléments remarquables figurent un ensemble homogène de boiseries du XVIIIe siècle, visibles dans les pièces d'apparat et les chambres avec leurs alcôves. Le colombier, daté du XVIIe siècle, est en très bon état ; il conserve environ trois mille trous de boulins, une échelle tournante et une tour-lanterne à dôme qui a fait l'objet d'une restauration de qualité. Une chapelle dédiée à Notre-Dame, construite par les seigneurs dans les jardins du manoir, est mentionnée par le chanoine Guillotin de Corson ; en 1702 Louis-Hercule de Francheville institue par testament une chapellenie de sept messes hebdomadaires, à dire soit à l'église paroissiale, soit à la chapelle du château. Le puits de la cour antérieure proviendrait du château du Gage, à Pleugueneuc ; il porte les armes de la famille de Saint-Gilles et la date de 1625 gravées sur la pierre. Le tracé du jardin actuel n'est qu'une pâle évocation du jardin dessiné au XVIIIe siècle : les matrices cadastrales témoignent d'une organisation structurée en parc, jardin botanique, labyrinthe et jardin de la basse-cour, et l'orangerie date de cet aménagement. La métairie figurant sur le cadastre de 1834 est encore en place ; ses bâtiments disposés autour d'une cour rectangulaire semblent remonter aux XVIIIe et XIXe siècles, mais leur intérieur n'a pas été visité et cette partie a été transformée lors de l'aménagement du camping. Le domaine fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 12 mai 1976 puis le 19 septembre 2013 et présente un intérêt départemental ; le domaine du Logis accueille aujourd'hui un camping cinq étoiles.