Période
XIIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle
Patrimoine classé
Le château, le châtelet, les dépendances, les terrasses, le pigeonnier (cad. A 1365, 1366, 1350) : inscription par arrêté du 13 février 2001 - Le corps de logis ancien et les deux tours rondes qui lui sont accolées (cad. A 1366) : classement par arrêté du 29 mai 2001
Origine et histoire du Château de La Chapelle-Faucher
Le château de La Chapelle-Faucher, situé dans le bourg éponyme en Dordogne (Nouvelle-Aquitaine), est un château fort partiellement classé et partiellement inscrit au titre des monuments historiques depuis 2001. Il occupe une position dominante, à quelques dizaines de mètres de la route départementale 3, en rive droite de la Côle, sur une falaise qui la surplombe d'environ trente mètres, permettant de surveiller la vallée et l’axe Brantôme–Thiviers. Une forteresse y a été édifiée au début du XIIIe siècle par Helias Fulcherius de Chabans (également nommé Fulchier d'Agonac). Elle fut ravagée pendant la guerre de Cent Ans par le Prince Noir puis rebâtie à partir de 1485, en même temps que l'église Notre-Dame-de-l'Assomption. En 1515, Marguerite de Farges apporta la seigneurie de La Chapelle-Faucher en dot à Charles de Chabans. Durant les guerres de religion, en 1569, une troupe de huguenots commandée par l'amiral de Coligny fit massacrer 260 paysans réfugiés dans une salle basse du château. Au XVIIe siècle, le marquis de Chabans partit soutenir le duc de Guise et, après avoir été prisonnier puis rentré en France, trouva sa demeure fermée par sa mère et ses frères Claude et François, partisans de la Fronde. S'adressant au roi, il obtint l'ordre de le remettre en possession de ses terres; renforcé, il fit le siège du château et obtint la reddition de François en 1653. Rétabli dans ses murs, il fit raser les anciennes fortifications et le pont-levis, fit aménager un châtelet d'entrée, construisit des écuries et aménagea des terrasses. Au XVIIIe siècle, une maison basse fut accolée aux tours et des dépendances continuèrent de fermer le côté nord de la cour intérieure, conservant leur usage domestique. En 1916, un incendie provoqué par la foudre détruisit l'ensemble des toitures, qui ne furent pas rétablies. Les deux tours rondes et le ancien corps de logis qu'elles encadrent sont classés au titre des monuments historiques depuis le 29 mai 2001, tandis que le reste des bâtiments, les dépendances, le châtelet d'entrée et le pigeonnier (situé au-delà de la route départementale 3) sont inscrits depuis le 13 février 2001. Parmi les éléments encore repérables figurent le châtelet, une échauguette à l'angle sud-est, des lucarnes côté sud et le pigeonnier.