Période
XVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle, 2e moitié XIXe siècle, 1er quart XXe siècle
Patrimoine classé
La porte d'entrée du XVIIIe siècle sur la route de grande communication 71 ; la poterne du XVe siècle entre la première cour et les jardins ; la poterne du XVe siècle entre la première et la deuxième cour ; les façades et les toitures des bâtiments formant deux ailes opposées sur les douves de part et d'autre de la deuxième cour en avant du château y compris la grosse tour ronde dite tour de Paray : classement par arrêté du 21 janvier 1946 - La chapelle avec son vestibule d'entrée ainsi que leur décoration murale : classement par arrêté du 19 mai 1950 - Le château en totalité, à l'exception des parties classées, comprenant : les bâtiments, murs de clôture, ouvrages d'art et sols (cad. La Clayette AB 1 à 6, 9, 10 ; AE 24, 33 à 35 ; Curbigny A 190, 191) : inscription par arrêté du 1er octobre 2002
Origine et histoire du Château de La Clayette
Le Château de La Clayette est un château fort situé sur la commune de La Clayette, en Brionnais (Saône‑et‑Loire, Bourgogne‑Franche‑Comté). Originellement lié à un péage, la maison forte a été transformée en château vers 1830, avec des travaux importants en 1871 puis entre 1903 et 1906. Le monument occupe une plate‑forme rectangulaire irrégulière entourée d'eau, ses douves étant reliées à un étang de 30 hectares. L'ensemble comprend des dépendances à l'ouest, deux bâtiments parallèles dotés chacun d'une tourelle en surplomb, et un château en L avec une grosse tour carrée d'angle, des tourelles sur l'aile sud et un ancien donjon intégré à l'aile est. La tour carrée au centre du bâtiment nord est adossée à une tourelle d'escalier, tandis que l'aile sud est flanquée de la tour ronde dite de Paray, équipée d'une tourelle d'escalier circulaire. La partie orientale, la plus récente, se compose d'un corps de logis rectangulaire accolé à une grosse tour carrée ; au sud, le chemin de ronde a été transformé en galerie. En retour d'équerre subsistent des bâtiments du XVIIIe siècle, dont un corps de logis et un pavillon alignés ; dans le parc se trouvent une orangerie du XVIIIe siècle et une tour isolée. À l'est, une chaussée longe les façades et relie le château à une porte fortifiée formée d'une tour carrée percée d'une porte charretière. La chapelle du rez‑de‑chaussée, dédiée à saint Jean l'Évangéliste et à saint Étienne, conserve des peintures murales du XVe siècle représentant un concert d'anges musiciens et divers instruments. Au titre des monuments historiques, la porte d'entrée, les poternes, les façades et les toitures ont été classées en 1946, la chapelle classée en 1950 et le reste du château inscrit en 2002. Du XIVe siècle à la Révolution, le site fut le centre d'une des seigneuries les plus importantes de la région et a connu de nombreuses transformations et transmissions de propriété. Jean de Lespinasse y fit édifier une maison forte près de l'étang et du moulin attenant; Philibert de Lespinasse le transforma ensuite en château cantonné de grosses tours rondes; le domaine passa ensuite aux familles de Chantemerle, de Damas et des Palatin de Dyo avant d'être acheté en 1722 par Bernard de Noblet. La baronnie fut érigée en comté en 1730 et des aménagements aux XVIIIe et XIXe siècles ont ajouté des bâtiments, une orangerie, une tour de guet et un pont‑levis de style néo‑gothique. Depuis 1722, le château appartient à la famille de Noblet d'Anglure, dont plusieurs membres se sont succédé à la tête de la propriété. Le parc accueille depuis 2019 le festival Saint Rock chaque juillet ; il est possible de visiter les extérieurs et les dépendances en visite guidée avec l'Office de Tourisme du Sud Brionnais. Le site a également accueilli des manifestations ponctuelles, parmi lesquelles un spectacle son et lumière, un concours hippique et une campagne touristique en 2021. Les visiteurs peuvent découvrir la cour d'honneur, les écuries, l'orangerie, les cuisines médiévales, la tour de Paray, les façades et la fresque de la chapelle.