Château de la Dame Blanche en Gironde

Château de la Dame Blanche

  • 33320 au Taillan-Médoc
Château de la Dame Blanche
Château de la Dame Blanche
Château de la Dame Blanche
Château de la Dame Blanche
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Château de la Dame Blanche
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Château de la Dame Blanche
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Château de la Dame Blanche
Château de la Dame Blanche
Château de la Dame Blanche
Crédit photo : PA - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Forteresse initiale
XVIIe siècle
Construction des chais
1744-1758
Sculpture du retable
XVIIIe siècle
Reconstruction du château
1913
Déplacement du retable
1932
Appellation Haut-Médoc
23 novembre 1964
Classement Monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château ; chai (cad. D 836) : inscription par arrêté du 23 novembre 1964 ; Le retable en pierre se trouvant dans le jardin (cad. D 840) : classement par arrêté du 23 novembre 1964

Personnages clés

Blanca Fille d'un chef maure vaincu à Poitiers, associée à la légende du site.
Pierre Vernet Sculpteur du retable entre 1744 et 1758.
Noël Hallé Peintre ayant complété le retable.
Léonard de la Chèze Ancien propriétaire du domaine.
Pierre d'Aste Ancien propriétaire du domaine.
Maître de Poitevin Acquiert le domaine en 1663.
Henri Cruse Acquiert le domaine en 1896.
Alfred de Luze Ancien propriétaire du domaine.

Origine et histoire

Une ancienne légende associe le site à Blanca, fille d'un chef maure vaincu à Poitiers, qui aurait choisi ces lieux et fait élever une forteresse mentionnée dans des documents du XIIe siècle. Le château actuel a été reconstruit au XVIIIe siècle sur l'emplacement d'une demeure plus ancienne. De plan rectangulaire avec une petite aile en retour, il présente un rez-de-chaussée surmonté d’un étage. La façade principale, orientée à l'ouest, est animée par un avant-corps central en saillie qui forme l’entrée, coiffée d’un fronton triangulaire décoré d’une guirlande et de motifs ailés ; les angles du bâtiment sont marqués par des pierres à refends. La cour d'honneur de ce côté est bordée d'une balustrade de pierre rappelant celle du château. La façade est, au centre, dotée d’une avancée arrondie ; la balustrade y est interrompue et remplacée par des socles portant trois pots-à-feu. À proximité se dresse un chai du XVIIe siècle dont l’un des grands côtés est percé d’arcatures retombant sur des piliers carrés et fermées par une balustrade. On trouve également, dans la propriété, des chais des XVIe et XVIIe siècles, des caves voûtées et une partie creusée souterraine utilisée autrefois par les moines. Un retable en pierre et en marbre gris et rose, provenant d’une église bordelaise détruite et daté du XVIIIe siècle, occupe l’extrémité d’une grande allée ; son panneau central, orné de deux angelots aux angles, est encadré par deux colonnes de marbre à chapiteaux composites, tandis que les panneaux latéraux représentent des angelots présentant les instruments de la Passion ; l’ensemble est surmonté d’une gloire avec une colombe en vol et une frise de têtes d’angelots. Ce retable, sculpté par Pierre Vernet entre 1744 et 1758 pour la chapelle de l’hôpital de la Manufacture et jadis complété par une peinture de Noël Hallé, a été retrouvé rue de Tauzia et déplacé dans le parc du château en 1913. Les parties agricoles et les écuries datent du XVIIe siècle ; le logis principal relève du premier quart du XIXe siècle et d'autres corps de ferme du château appartiennent à la seconde moitié du XIXe siècle. Les façades et toitures du château ainsi que ses caves voûtées ont été inscrites au titre des Monuments historiques le 23 novembre 1964 ; le retable a également été classé. Le domaine existe depuis le Moyen Âge et a successivement appartenu à des moines puis aux familles Durfort, à Léonard de la Chèze, à Pierre d'Aste ; Maître de Poitevin l'acquit auprès des héritiers en 1663 pour 10 000 livres. Par la suite, les marquis de Lavie et de Bryas, les vicomtes Borrelli et, plus tard, la famille Cruse se sont succédé dans la propriété ; Henri Cruse acheta le domaine à Alfred de Luze en 1896. Le parc s'étend sur cent hectares et le vignoble couvre environ 31,5 hectares ; il produit un cru bourgeois supérieur en appellation Haut-Médoc, délivrée depuis 1932, ainsi qu’un médoc blanc commercialisé sous le nom « La Dame Blanche ».

Liens externes