Château de la Faye à Auriac-du-Périgord en Dordogne

Crédit photo : Michel Chanaud - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de la Faye

Le château de la Faye, à Auriac‑du‑Périgord (Dordogne), est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 24 juin 1948. Il relève d'une lignée de propriétaires qui commence par la famille de la Cropte : l'hospice de La Faye leur est transmis avant 1438, puis, par alliances et donations au XVe siècle, la seigneurie passe à la famille Arnal, dont les descendants prennent le nom de La Faye. La seigneurie d'Auriac est créée en 1487 après la vente par Jean d'Albret des droits et rentes à Antoinette de la Cropte ; son fils aîné devient seigneur de La Faye et d'Auriac. Les Arnals apparaissent dans la région au fil des générations, certains exerçant des charges locales comme la capitainerie ou la charge d'abbé, et se liant par mariage à des familles telles que les Beynac ou les d'Aubusson. Par alliances, la propriété passe ensuite à la famille Foucauld : Anne Foucauld, dame et héritière de La Faye, meurt sans postérité en 1752 et laisse la seigneurie à son mari, qui institue pour héritier le comte Louis de Foucauld de Pontbriand, né en 1742 et émigré en 1791. Le château est mentionné dès 1476 sous le nom de Fortalitium de la Faya. L'édifice primitif est une tour de défense édifiée au XIIIe siècle pour la protection de Montignac; des tours sont ajoutées au sud aux XIVe et XVe siècles, l'une portant la date de 1359. Le logis, daté de la fin du XVe siècle, comprend trois niveaux et était couronné de mâchicoulis qui, au XVIIIe siècle, ont été remaniés pour l'élévation d'une haute toiture et l'ouverture de lucarnes. Au XVIe siècle une tour supplémentaire est édifiée dont la porte, soulignée par un arc brisé, s'ouvre sur l'escalier. Un inventaire du XVIIIe siècle mentionne huit cheminées dans les pièces du château. Des tours sont encore ajoutées au XIXe siècle aux extrémités du logis barlong. Le parc abrite un cluzeau. Le site est par ailleurs évoqué dans des chroniques locales, notamment en 1569 pour Pierre Arnal et en 1580 pour Antoine de la Faye en lien avec la capitainerie du château de Montignac. Les vestiges visibles aujourd'hui témoignent de ces remaniements successifs du XIIIe au XIXe siècle.

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