Château de la Faye à Deviat en Charente

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Faye à Deviat

  • Logis de la Faye 
  • 16190 Deviat
Château de la Faye à Deviat
Château de la Faye à Deviat
Crédit photo : Rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Origine du château
XVe siècle
Seigneurie de La Touche
1585
Passage aux Goulard
1726
Légat à Jeanne Souchet
1789
Vente révolutionnaire
Début du XVIIIe siècle
Reconstruction du logis
1809
Rachat par Périer
XIXe siècle
Modifications architecturales
1990
Sauvetage du château
1992
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures des deux ailes (cad. B 421) : inscription par arrêté du 23 octobre 1992

Personnages clés

Mathurin de La Touche Seigneur du château au XVe siècle par son mariage avec Perrette de Montendre.
Perrette de Montendre Épouse de Mathurin de La Touche, héritière du château.
Jean Goulard Propriétaire du château qui le légua à Jeanne Souchet en 1726.
Jeanne Souchet Comtesse de Saint-Simon, héritière du château en 1726.
Louis-Gabriel de Saint-Simon Responsable de la reconstruction du logis au début du XVIIIe siècle.
Jacquette Pineau de Viennay Épouse de Louis-Gabriel de Saint-Simon, impliquée dans la reconstruction du logis.
M. Périer Propriétaire qui rachète le château en 1809 après la Révolution.

Origine et histoire du Château de la Faye

Le château de la Faye se situe à Deviat (Charente), à un kilomètre au sud du bourg et à une trentaine de kilomètres au sud d’Angoulême. Son origine remonte au XIIIe siècle ; il fut le siège d’une importante seigneurie couvrant les paroisses de Deviat, Bessac et Nonac, et était entouré de larges douves alimentées par trois étangs superposés. Pendant la guerre de Cent Ans, la forteresse appartenait aux Montendre et offrit refuge à la population grâce à ses remparts et à ses fossés. Au XVe siècle, Mathurin de La Touche devint seigneur par son mariage avec Perrette de Montendre ; de retour au pays après la guerre, il retrouva son château intact et y exerça la justice seigneuriale. En 1585, le domaine passa par alliance aux Goulard, puis, en 1726, Jean Goulard le légua à Jeanne Souchet, comtesse de Saint‑Simon. Au début du XVIIIe siècle, Louis‑Gabriel de Saint‑Simon et son épouse Jacquette Pineau de Viennay firent démolir le château féodal et édifièrent le corps de logis mansardé qui subsiste. À la Révolution la famille émigra et la propriété fut vendue ; elle n’est rachetée qu’en 1809 par M. Périer. Au cours du XIXe siècle la chapelle fut détruite, plusieurs communs et étables disparurent, des meneaux furent ajoutés aux fenêtres et les intérieurs furent réaménagés, tandis que les abords furent débarrassés de bâtiments annexes et plantés en jardin. Après des changements de propriétaires aux XIXe et XXe siècles, le château fut sauvé de l’abandon en 1990.

Le corps d’ensemble se compose de deux logis formant un angle et s’élève sur un terre‑plein circulaire d’environ 50 mètres de diamètre, autrefois ceint de murs et de tours et isolé par des douves désormais à sec. L’accès se fait par une allée rectiligne bordée de marronniers, précédée de deux bâtiments de communs vraisemblablement du début du XIXe siècle, puis par un pont à deux arches franchissant les douves pour aboutir à une vaste esplanade. L’aile nord‑sud conserve un caractère médiéval, avec pignons et fenêtres à meneaux attribuables aux XVe‑XVIe siècles, et abrite d’anciennes cuisines, granges, ateliers et greniers. L’autre aile, qui comprend les pièces d’habitation, présente un corps de logis remanié aux XVIIe et XIXe siècles, coiffé d’un toit mansardé percé de lucarnes à fronton ; une fenêtre de la façade nord remonte encore au XVe ou XVIe siècle. La façade sud est flanquée d’un pavillon carré à l’est et d’une petite avancée plus ancienne à l’ouest ; sur le linteau de la porte est gravée une tête féminine coiffée d’une fraise et l’inscription « HOSPITI ». Inscrit aux monuments historiques depuis le 23 octobre 1992, le château de la Faye témoigne des évolutions architecturales et sociales du site du Moyen Âge au XIXe siècle.

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