Château de La Ferté-Milon dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de La Ferté-Milon

  • 21 Rue de Meaux
  • 02460 La Ferté-Milon
Château de La Ferté-Milon
Château de La Ferté-Milon
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Les restes du château (cad. AB 279, 280p) : classement par liste de 1862

Origine et histoire du Château de La Ferté-Milon

Les restes du château de La Ferté-Milon se dressent sur un éperon de la rive gauche de l'Ourcq, sur la commune du même nom dans l'Aisne. Un château est mentionné dès le IXe siècle ; la chapelle castrale fut érigée en collégiale au tout début du XIe siècle. La localité fut réunie au comté de Valois en 1213 puis à la couronne par Philippe Auguste, période où commencèrent sans doute les fortifications urbaines. Louis IX donna l'usufruit du domaine à sa mère en 1240 et, en 1284, Charles de Valois fit fortifier la ville et le château. Le comté revint à Louis d'Orléans en 1371 ; en 1393 il décida de reconstruire le château pour en faire une forteresse comparable à Pierrefonds. Les travaux furent dirigés par Jean Lenoir, architecte royal du baillage de Senlis, qui avait pris en charge deux ans plus tôt le chantier de Pierrefonds ; la conception semble devoir être attribuée à Jean Aubelet, « maçon général » du duc, arrivé sur le chantier en 1406 et élève de Raymond du Temple. Le chantier ne fut pas achevé : après l'assassinat de Louis d'Orléans en 1407, les travaux furent interrompus et l'ouvrage resta à l'état fossile. Le site connut des épisodes militaires : pris en 1412 par le comte de Saint-Pol, il fut repris aux Anglais par les Français en 1429. En 1588 la ville passa aux ligueurs et Antoine de Saint-Chamant défendit le lieu contre Henri IV ; il se retira en 1594 et le roi ordonna alors le démantèlement du château. Les vestiges, classés au titre des monuments historiques par la liste de 1862, témoignent de cet état d'abandon et de démolition. Le château se présente comme une vaste enceinte flanquée, du côté de l'attaque, de quatre tours en amande ornées de représentations de preuses ; un chemin de ronde sur mâchicoulis relie les tours et la courtine, formant un niveau continu de défense et de circulation. L'entrée est défendue par un assommoir et l'enceinte du bourg, datant du XIIIe siècle, a été raccordée à la façade du château. Les mâchicoulis sont comparables à ceux du château de Coucy attribués à Jean Aubelet. La façade principale, édifiée malgré l'interruption des travaux, mesure actuellement 102 mètres de long sur 28 mètres de haut ; elle est précédée d'un fossé et surmontée d'un grand relief représentant le couronnement de la Vierge, placé au-dessus des restes d'une porte très haute entre les deux tours centrales. À droite de la façade subsistent deux pans d'une tour carrée ; côté ville, l'accès était protégé par une porte dont deux tours sont encore visibles en mauvais état. Sur l'esplanade derrière la muraille sont exposés deux canons russes de 1909, calibre 6 pouces (152,4 mm), portant les numéros 5085 et 5096, l'un d'eux étant annoté en cyrillique. Le site a inspiré plusieurs peintures de Maurice Utrillo et demeure un témoin notable de l'architecture défensive médiévale et des projets ambitieux de Louis d'Orléans.

Liens externes