Château de la Ferté-Vidame à La Ferté-Vidame dans l'Eure-et-Loir

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Propriété du département

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de la Ferté-Vidame

Un château est attesté à La Ferté‑Vidame dès 985. Au XVe siècle il présentait une large enceinte entourée d'eau et cantonnée de tours rondes ou carrées. Le domaine fut acquis en 1635 par Claude de Rouvroy, duc de Saint‑Simon. Son fils, Louis de Rouvroy, duc de Saint‑Simon, y séjourna et y écrivit l'essentiel de ses Mémoires ; il fit bâtir de nouveaux communs, appelés le « petit château ». Au XVIIe siècle la demeure fut modernisée tout en conservant un caractère médiéval, puis au XVIIIe siècle une reconstruction presque totale transforma le grand corps de logis. Jean‑Joseph Laborde, qui acquit le domaine en 1764, confia à l'architecte Antoine Matthieu Le Carpentier la réédification du château dans un style classique et monumental ; il n'en conserva qu'une partie du donjon féodal. Le vaste bâtiment, en brique et pierre, présentait un plan trapézoïdal, un avant‑corps central abritant un salon ovale sous coupole et des pavillons coiffés en dôme. Les intérieurs furent enrichis de peintures et de stucs et le parc redessiné à la française avec avenues, bassins, parterres, canaux et balustrades. Après la vente au duc de Penthièvre, le domaine fut pillé lors de la Révolution ; en 1798 la démolition du Grand Château entraîna la destruction des intérieurs, la suppression des toitures et l'arrachement des menuiseries et ferronneries. Le site passa ensuite entre diverses mains ; certains acquéreurs retirèrent matériaux et arbres, ce qui contribua à l'état de ruine actuel. Restitué à la maison d'Orléans à la Restauration, le domaine fit l'objet de projets de remise en état qui n'aboutirent pas entièrement. Au cours du XIXe et du XXe siècle, propriétaires privés exploitèrent la chasse et la forêt, réalisèrent des travaux sur le petit château et utilisèrent une partie du domaine à des fins industrielles et sociales. Propriété de l'État après la Seconde Guerre mondiale, le domaine a été transféré au conseil départemental d'Eure‑et‑Loir à la fin du XXe siècle, qui a engagé des travaux pour l'ouvrir au public. Des chantiers de restauration ont mobilisé des bénévoles entre 2001 et 2003. Aujourd'hui subsistent les ruines impressionnantes du grand château et les communs du « petit château ». Le site bénéficie de protections au titre des monuments historiques : les bâtiments et ruines, les façades et toitures des communs et la grille d'honneur (classement 1976), le parc et ses pavillons (classement 1991) et la partie appelée « le petit château » (inscription 2007). Un musée consacré à Saint‑Simon a été ouvert en 2020 dans le pavillon Saint‑Dominique à l'entrée du parc.

Liens externes

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