Château de la Flachère à Saint-Vérand dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Flachère

  • La Flachère
  • 69620 Saint-Vérand
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
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Château de la Flachère
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Château de la Flachère
Château de la Flachère
Château de la Flachère
Crédit photo : Xavier D'Abrigeon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures ; le grand escalier d'honneur avec sa rampe en pierre et sa cage ; l'escalier de dégagement de la tourelle de façade ; les pièces suivantes avec leur décor : le grand salon, la salle à manger, la salle de billard, le salon de musique, la grande et petite bibliothèque, l'ancienne cuisine en sous-sol avec sa cheminée (cad. AE 78) : classement par arrêté du 5 octobre 1981 - Le domaine dans sa totalité, à savoir : le château dans son intégralité à l'exception des parties classées ; les façades et toitures de l'ensemble des communs à l'exception du hangar (écuries, régie, fenil, dépendance, cellier, buanderie, orangerie) ; les stalles et râteliers des écuries ; la tour subsistant de l'ancien château ; le jardin avec son mur de clôture et les murs de soutènement des terrasses ; les trois serres ; le parc, ainsi que les parcelles AE 1, 3, 9, 11 à 14, 16, 66, 77, 78, 85, 95, 97, 160, 162, 164, 166 et 167 sur lesquelles il se situe : inscription par arrêté du 6 février 2014

Origine et histoire du Château de la Flachère

Le domaine du château de la Flachère se situe sur la commune de Saint-Vérand (Rhône), sur une colline au confluent de l'Azergues et du Soanan. Il s'étend sur environ 270 hectares répartis entre les communes du Bois d'Oingt, de Saint-Vérand et de Légny, et occupe de légers vallons au sommet d'une grande prairie offrant de larges perspectives sur le village d'Oingt et la vallée de l'Azergues. Les dépendances, conçues en terrasses proches du château et dissimulées par des bosquets, s'inscrivent dans le paysage agricole du domaine. Les archives municipales signalent un important système hydrographique qui assure un bon drainage de la propriété et alimente l'irrigation des prairies ainsi que l'eau potable. L'architecture du château reflète les théories médiévalistes du XIXe siècle : l'édifice est bâti en brique et pierre dorée avec des toitures d'ardoise, tandis que les fermes et communs s'apparentent davantage à l'architecture régionale du Beaujolais. Modernisé dès 1843 par l'aménagement d'écuries, d'une orangerie et de serres, le domaine fait appel en 1861 à Viollet-le-Duc pour établir les plans d'un nouveau château devant être réalisé en brique et pierre dorée afin d'homogénéiser l'ensemble. Les commanditaires souhaitaient une demeure rectangulaire flanquée de tours d'angle coiffées de toits en pavillon ; un avant-projet daté de 1859, signé Benoit, fut cependant rejeté au profit du cabinet de Viollet-le-Duc. La reconstruction du château s'est déroulée entre 1863 et 1869, l'ensemble étant achevé en 1875. L'édifice est dessiné dans un style néo-XVe siècle agrémenté d'éléments néo-Louis XIII, et fera l'objet de nouveaux agrandissements jusqu'à la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe. Il a été réalisé pour Antoine‑François‑Louis, comte de Chaponay, et son épouse Sophie‑Albertine‑Cécile Reynaud de Boulogne de Lascours, mariés en 1849 ; le couple y réside jusqu'au début du XXe siècle, puis la propriété est transmise à leur fils Pierre dans le cadre d'une donation-partage. L'intérieur comprend un escalier d'honneur et des pièces richement décorées : grand salon, salle à manger, salle de billard, salon de musique, grande et petite bibliothèques ainsi que l'ancienne cuisine en sous-sol avec sa cheminée. Le domaine comporte en outre de vastes dépendances — fermes, régie, écuries avec stalles et râteliers — et un parc dont les plantations d'essences rares ont été réalisées par Varey à la demande du marquis de Chaponay. Plusieurs éléments du château et de son décor intérieur sont protégés au titre des monuments historiques : le château lui‑même ainsi que, à l'intérieur, le grand escalier d'honneur avec sa rampe en pierre et sa cage, l'escalier de dégagement de la tourelle de façade, le grand salon, la salle à manger, la salle de billard, le salon de musique, les deux bibliothèques et l'ancienne cuisine en sous-sol avec sa cheminée ; les communs, le pavillon de la régie et les écuries ont, pour leur part, été inscrits. La Flachère fut, dès le XIIIe siècle, le siège d'une chevalerie de Malte ; la propriété a ensuite appartenu successivement à plusieurs familles — de Paranges, de Chévriers, Durand, Chaponay puis de Lévis‑Mirepoix — avec des transmissions et mariages mentionnés aux XVIe, XVIIe et XIXe siècles, et une division du domaine en plusieurs propriétés après 1979. Les phases de projet et de réalisation sont documentées par des plans, dessins aquarellés et photographies datés entre 1859 et le début du XXe siècle.

Liens externes