Château de la Folaine à Azay-sur-Indre en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de la Folaine

  • 1 Chemin du Moulin
  • 37310 Azay-sur-Indre
Château de la Folaine
Château de la Folaine
Crédit photo : Arcyon37 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures : inscription par arrêté du 14 septembre 1949

Origine et histoire du Château de la Folaine

Le château de la Folaine, parfois orthographié « la Follaine », est un manoir de la Renaissance érigé au XVe siècle près d'Azay-sur-Indre (Indre-et-Loire) ; il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 14 septembre 1949 et demeure une propriété privée non ouverte au public. Il se situe à mi-hauteur du coteau qui domine la rive droite de l'Indrois, peu avant la confluence avec l'Indre. À l'origine, la Folaine était un fief relevant du chapitre de Loches ; en 1586 la châtellenie fut érigée en vicomté. Depuis sa construction, le manoir a appartenu à de nombreux propriétaires successifs, parmi lesquels la famille de Cardonne — qui a donné un temps à la commune le nom d'Azay-le-Cardonne — Fouques Guydas (capitaine du château d'Amboise et maître d'hôtel du roi, 1450), Guillaume Marques, François Fumée seigneur de Fourneaux, Jean-François de Cardonne, Philibert Tissart (général de Bretagne, 1525-1535), les Tissart, les Nouroy, les Ligneris, plusieurs membres de la famille de Jussac, Dreux le Hayer et ses descendants, ainsi que René-Joachim Testard des Bournais et Charles-Yves Thibaud, comte de la Rivière (1751). En 1789, la propriété appartenait conjointement au marquis de Lezay de Lusignan et au marquis de La Fayette ; elle fut alors confisquée comme bien national et vendue à Pierre Suzor, frère de l'évêque constitutionnel d'Indre-et-Loire. Après la Révolution, un de ses propriétaires tenta sans succès d'introduire la culture du mûrier blanc et l'élevage du ver à soie. Le manoir, abandonné au début des années 1960, a fait l'objet de travaux de restauration entrepris par ses propriétaires à partir de 1975. Une tradition locale rapporte que le nom « Folaine » viendrait d'une fillette devenue folle au XIIIe siècle après avoir assisté à un meurtre, appelée « la petite folle » ou « la petite follaine ». L'édifice se compose de deux ailes perpendiculaires élevées d'un étage sur rez-de-chaussée. Une porte murée portant le millésime 1648 indique un important chantier de restauration ou de reconstruction à cette époque. À l'angle commun des deux corps de bâtiments se trouve une tour rectangulaire qui pourrait être d'origine plus ancienne que le reste du château. Une grosse tour cylindrique, également attribuée au XVe siècle, flanque la façade méridionale ; sa base est aménagée en casemate percée de trois meurtrières donnant sur la vallée de l'Indrois. Le bâtiment principal subsiste; les gâbles ornant les lucarnes de la façade nord ont reçu un décor moderne. Une échauguette termine le bâtiment vers l'est ; une seconde échauguette, probablement située côté ouest, a disparu, ne subsistant que par son encorbellement. L'ancienne chapelle a été transformée en grange et de petites fenêtres à meneau ouvertes dans son mur laissent penser qu'elle a d'abord servi d'habitation.

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